L'alternance

De ce point de vue, l'analyse des pratiques dans les services tend à montrer que l'alternance juxta positive est la plus souvent mise en oeuvre, même si les maîtres d'oeuvre tentent d'articuler, de plus en plus, le temps de formation théorique et le temps de la formation dans un service d'affectation, qu'il soit provisoire ou définitif.

De la même façon, les cahiers des charges de maîtrise d'ouvrage des formations post-concours préconisent la mise en oeuvre de l'alternance, sans préciser aucunement ses finalités et les effets attendus. Enfin, ce mode pédagogique particulier nécessiterait probablement une réflexion sur les compétences attendues du tuteur et la mise en oeuvre de leur formation.

En effet, si l'alternance n'est pas co-construite en amont par les deux partenaires, que sont le centre de formation et les services de terrain, elle reposera sur des pratiques pédagogiques édifiées par les seuls formateurs. Le partenariat peut s'exprimer au travers d'un groupe projet ou un comité de pilotage.

Ainsi, le chef de projet, qui assure la maîtrise d'oeuvre du dispositif d'alternance, se perçoit parfois comme seul légitime dans la prise en charge de l'élaboration et de la conception du dispositif d'alternance, en dehors de toute concertation formalisée avec le terrain ; ce sentiment de légitimité se trouve souvent renforcé par le fait que le centre de formation, auquel il est rattaché, est perçu comme le lieu des savoirs professionnels théoriques alors que les services sont perçus comme des lieux de savoirs professionnels pratiques.