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La notion possession d'état |
Publié par :
Iamthelaw
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Cours de droit : La notion possession d'état. Cours de droit sous licence CC : http://creativecommons.org/licenses/by-nc/2.0/fr/.
Attendu qu'en un premier moyen M. Louis Y... fait grief à la cour d'appel d'avoir admis l'existence d'une possession d'état d'enfants naturels en énonçant, notamment, que l'article 311-1 du Code civil n'exige pas qu'il soit, de surcroît, recherché et établi que les jeunes X... passaient publiquement pour les enfants de Louis Y..., alors, selon le pourvoi, que les faits de possession d'état doivent caractériser la " reconnaissance sociale " et qu'en l'absence de cet élément de notoriété, aucune possession d'état d'enfant naturel ne peut être constatée, de sorte que l'article précité a été violé ; qu'en un deuxième moyen, M. Louis Y... reproche à la juridiction du second degré d'avoir fondé sa décision sur des motifs généraux et imprécis, concernant des énonciations contenues dans certaines lettres et des manifestations isolées d'affection, sans réunir un faisceau de faits démontrant l'existence d'un lien de filiation naturelle, ce qui priverait son arrêt de base légale ; qu'en un troisième moyen il lui fait grief de s'être bornée à faire état de rencontres de quelques jours pendant les vacances, de lettres épisodiques envoyées tant que durait la liaison avec la mère et de n'avoir pas justifié que les contributions financières avaient présenté un caractère de régularité, alors que la possession d'état doit être continue et qu'ainsi sa décision se trouverait encore privée de base légale ; qu'enfin, en un quatrième moyen, il lui reproche de s'être abstenue de répondre aux conclusions par lesquelles il faisait valoir que les quelques relations entretenues avec les enfants s'expliquaient par la seule existence de rapports passionnels avec la mère, et que leur caractère équivoque trouvait sa confirmation dans le fait que, depuis longtemps, les relations amoureuses avaient cessé avec celle-ci et qu'aucun contact avec les enfants n'avait été maintenu ; qu'ainsi ne serait pas caractérisée l'absence d'équivoque de la possession d'état allégué ;
Mais attendu que la réunion de tous les éléments énumérés par l'article 311-2 du Code civil n'est pas nécessaire pour que la possession d'état puisse être considérée comme établie ; qu'il suffit, ainsi que le prévoit l'article 311-1 du même Code, qu'il y ait une réunion suffisante de faits qui indiquent le rapport de filiation et de parenté entre un individu et la famille à laquelle il est dit appartenir ;
Attendu, qu'en l'espèce, la cour d'appel, tant par motifs propres qu'adoptés, loin de fonder sa décision sur des motifs généraux et imprécis, a fait état d'une importante correspondance adressée par Louis Y..., pendant 18 années, à la mère des enfants, et dont elle a reproduit quelques extraits les plus significatifs, d'où il résulte que M. Y... a traité Jean-Louis, Frédéric et Catherine comme ses enfants ;
M. Y... qui était marié leur rendait régulièrement visite, qu'il passait chaque année quelques jours de vacances avec eux et Geneviève X... et que, dans l'entourage familial et amical de celle-ci, il était tenu pour leur père ; que la juridiction du second degré a encore retenu que des attestations et des papiers commerciaux de la société des transports internationaux Y... et fils établissent que Louis Y... avait contribué de façon importante et continue, en qualité de père, pendant toute la jeunesse des enfants soit même après la rupture avec la mère intervenue en 1970 à l'entretien et à l'éducation de ceux-ci ; que, de cet ensemble d'éléments, souverainement appréciés
Attendu que les consorts X... font grief à l'arrêt attaqué (Basse-Terre, 30 juin 1986) d'avoir accueilli l'action en constatation de la possession d'état d'enfants naturels formée par les consorts Y..., alors qu'il ne résulte ni des mentions de l'arrêt, ni des pièces de la procédure, ni d'aucun moyen de preuve que la cause a été communiquée au ministère public ;
Mais attendu que, selon l'article 311-1 du Code civil, la possession d'état s'établit par une réunion suffisante de faits qui indiquent le rapport de filiation ou de parenté entre un individu et la famille à laquelle il est dit appartenir dont les principaux sont énumérés par l'article 311-2 du même code et dont la preuve peut se faire par tous moyens ; que la cour d'appel était donc en droit, pour estimer qu'Huguette, Alain et Ghislaine Y... jouissaient de la possession d'état d'enfants naturels d'Amédée X... de se fonder sur les attestations versées aux débats dont elle a souverainement apprécié la force probante ; que le moyen est dépourvu de fondement ;
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