Les Femmes savantes de Molière (Fiche de lecture)

Henriette souhaite se marier avec Clitandre et fait part de son projet à sa soeur Armande, qui essaie de l'en dissuader : pour celle-0ci, fonder une famille est grossier et vulgaire. Elle préfèrerait voir sa soeur se consacrer à l'étude. De plus, Armande reproche à Henriette de lui avoir volé sa conquête : Clitandre a longtemps été son soupirant et elle le soupçonne d'ailleurs de l'aimer encore.

Henriette explique à Clitandre qu'il est préférable de s'adresser à sa mère, Philaminte, plutôt qu'à son père, car c'est elle qui décide de tout. Mais les deux amants craignent qu'elle ne se laisse influencer par Monsieur Trissotin, un ennuyeux savant à qui elle voue une profonde admiration.

En chemin, Chrysale rencontre Martine, la servante de cuisine, qui lui apprend qu'elle a été congédiée par Philaminte. Chrysale, qui est satisfait de ses services, veut en connaitre les raisons. Il apprend que sa femme lui reproche son vocabulaire inapproprié et sa grammaire incorrecte. Finalement, Chrysale cède à sa femme et demande à la servante de se retirer.

Chrysale explique à son frère Ariste que Philaminte a déjà choisi un mari pour Henriette et qu'il n'a pas osé lui parler de Clitandre. Ariste s'indigne de la lâcheté de son frère (" Son pouvoir n'est fondé que sur votre faiblesse, C'est de vous qu'elle prend le titre de maîtresse ", v. 679 680). Il le convainc d'aller imposer sa décision à sa femme.

Monsieur Trissotin déclame des vers devant Philaminte, Armande, Bélise et Henriette. Le poème est mauvais, mais les trois femmes se pâment d'admiration. Elles s'enthousiasment tellement pour la science et les belles lettres qu'elles projettent de fonder une académie afin de démontrer que les femmes sont, tout comme les hommes, capables d'être très savantes.

Vadius, un autre savant ami de Trissotin, se présente. Les deux savants commencent par se complimenter exagérément l'un l'autre, rivalisant de louanges, jusqu'à ce que Vadius affirme avoir entendu la veille un sonnet dont il ne connait pas l'auteur, mais qui lui a fortement déplu. Trissotin avoue en être l'auteur et s'offusque. S'ensuit une série de répliques désobligeantes et d'insultes. Froissé, Vadius se retire en jurant qu'il se vengera.

Armande et Clitandre se disputent. Elle lui reproche de ne pas avoir su se contenter de l'amour qu'elle lui offrait, un amour dans lequel les liens charnels n'intervenaient pas. Celui-ci réplique que lorsqu'il aime une personne, il aime aussi bien son esprit que son corps. Armande propose de se marier avec lui. Clitandre rétorque que, las d'avoir été repoussé par elle, il s'est épris d'Henriette et que c'est elle qu'il veut maintenant épouser. Philaminte met un terme à la discussion en affirmant qu'Henriette épousera monsieur Trissotin, ce qui afflige Clitandre, qui ne voit en cet homme qu'un sot.