Le Misanthrope de Molière (Fiche de lecture)

Oronte vient voir Alceste, qu'il traite avec beaucoup d'égards, pour lui soumettre un sonnet de sa composition. Alceste, qui refuse d'entrer dans le jeu de l'hypocrisie contrairement à Philinte, critique ouvertement le poème d'Oronte qui, selon lui, s'éloigne de la simple vérité par trop de détours et d'effets de style. Les deux hommes se disputent jusqu'à l'intervention de Philinte.

Alceste dit finalement vouloir rester pour clarifier la situation avec Célimène et son rival. Ce dernier arrive accompagné d'un petit groupe de courtisans dont Philinte. Célimène, encouragée par son public, entreprend alors de dresser un portrait critique de tous les gens du " monde " dont on lui cite le nom. Contrairement aux autres, Alceste s'offusque de ce procédé car jamais Célimène ne critiquerait ces personnes en face. Célimène reproche à Alceste son esprit de contradiction et il lui rétorque que la sincérité est indispensable à l'amour. Élianthe, la cousine de Célimène, affirme quant à elle que l'amour fait disparaitre tous les défauts chez l'être aimé. Pour couper court à la conversation, Célimène propose une promenade que tous accepte.

Le valet de Célimène annonce qu'un garde cherche à voir Alceste et le fait entrer. Le garde vient prévenir Alceste qu'Oronte lui intente un procès pour avoir critiqué son poème. Alceste affirme alors qu'il se rendra devant le Tribunal des maréchaux, mais que rien ne le fera revenir sur ses propos si ce n'est un ordre du roi lui-même.

Les marquis sont partis. Arsinoé explique être venue prévenir Célimène des bruits qui courent sur elle dans le monde. On lui reproche, selon Arsinoé, sa galanterie. Célimène lui rétorque qu'on lui reproche, à elle, sa pruderie simulée. La discussion des deux femmes les menant de reproches en reproches, Arsinoé propose d'arrêter là leur conversation. Célimène s'en va en la laissant en compagnie d'Alceste.

Arsinoé, heureuse de cet entretien avec Alceste, commence à lui faire des louanges. Celui-ci tente de réfuter des mérites auxquels il ne pense pas pouvoir prétendre. Arsinoé le félicite de rester éloigné de la cour, ce à quoi Alceste répond que c'est dans sa nature d'être sincère et d'éviter le monde. Arsinoé accuse alors Célimène de feindre l'amour qu'elle prétend éprouver pour Alceste. Ce dernier refuse de la croire sans preuve.

Philinte rapporte à Eliante la manière dont s'est déroulé l'entretien entre Alceste et Oronte devant le Tribunal des maréchaux. Alceste, sans vouloir revenir sur sa critique du poème d'Oronte a admis que la mauvaise qualité des vers n'entachait en rien la réputation du gentilhomme. Eliante et Philinte reviennent ensuite sur l'amour que porte Alceste à Célimène et sur ce qu'il a de contradictoire en raison de la haine du jeune homme envers l'hypocrisie. Alors que Philinte affirme qu'Eliante serait un choix plus raisonnable pour Alceste, cette dernière répond que la raison n'influence pas les sentiments.

Alceste confronte Célimène à la lettre qu'on lui a fait parvenir. Celle-ci ne nie pas avoir écrit cette lettre, mais elle n'était pas pour Oronte. Elle affirme même que la lettre pourrait très bien avoir été écrite pour une femme. Elle cesse ensuite de se justifier en disant à Alceste qu'il peut croire ce qu'il veut et que s'il ne lui fait pas confiance, c'est qu'il ne l'aime pas.