Rhinocéros de Eugène Ionesco (Fiche de lecture)

Les collègues de Bérenger sont dans leur bureau (une maison d'édition juridique), animés par un grand débat : Daisy affirme avoir vu un rhinocéros et un article du journal corrobore ses dires, mais Botard n'y croit pas. Bérenger, ne sachant pas dire si le rhinocéros avait une ou deux cornes, passe encore pour un ivrogne.

Arrive la femme d'un collègue absent, monsieur Boeuf. Un rhinocéros se trouve devant l'entrée et est en train de détruire l'escalier. C'est monsieur Boeuf, transformé en rhinocéros ! Son épouse repart sur son dos. Comme ils ne savent plus descendre par l'escalier, Daisy appelle les pompiers, mais ceux-ci sont surchargés de travail : on recense 17 rhinocéros dans la ville, contre 7 le matin. Botard continue de ne pas trop y croire. Il prétend avoir la clé du mystère et connaitre les traitres. Les pompiers arrivent et font sortir les employés un à un par la fenêtre.

Bérenger se rend chez Jean pour s'excuser de leur différend de la veille. Jean est alité. Il ne se sent pas bien, mais il est persuadé que cela ne peut pas lui arriver d'être malade : il dispose d'une hérédité parfaite, est en bonne santé et n'a pas besoin de voir un médecin. Peu à peu, on se rend compte qu'il verdit à vue d'oeil, ses raisonnements se font plus animaliers (" Je dois chercher ma nourriture ", p. 148 ; " qu'ils [les hommes] ne se mettent pas en travers de ma route, je les écraserais ", p. 152) et une bosse apparait sur son front : il se transforme en rhinocéros ! Bérenger sort de l'appartement. Tous les autres habitants de l'immeuble se sont aussi transformés en rhinocéros et, dans la rue, il aperçoit un troupeau de rhinocéros !

Bérenger est chez lui. Dudard, un collègue, vient lui rendre visite. Bérenger est sous le choc suite à la transformation de Jean en rhinocéros. Il a très peur de la contagion. Il essaye de se convaincre qu'avec de la volonté, il pourra rester un être humain. Dudard, par contre, relativise ; pour lui ce n'est qu'une épidémie de rhinocérite, c'est tout naturel. Il raconte que leur chef, monsieur Papillon, et monsieur Botard (pourtant sceptique face à l'épidémie de rhinocérite) se sont transformés eux aussi. Daisy arrive pour réconforter Bérenger. Le téléphone sonne : des bruits de rhinocéros se font entendre au bout du fil. La radio ne diffuse plus que des bruits de rhinocéros. Les magasins de la ville sont saccagés ou

Visiblement attiré par les rhinocéros et craignant de déranger Daisy et Bérenger, Dudard s'en va. Il se transforme lui aussi en rhinocéros. Daisy et Bérenger, se retrouvant à deux, filent alors l'amour parfait. Mais ils ont l'impression de vivre 25 ans en 5 minutes : leur couple s'effiloche et Daisy finit par s'en aller, elle aussi attirée par les rhinocéros. Bérenger reste seul face à son miroir (" ce n'est tout de même pas si vilain que ça un homme ") : il est le dernier homme et veut lutter jusqu'au bout.