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Armées privées, armées d'Etat : Mercenaires et auxiliaires d'hier et d'aujourd'hui |
Publié par :
Back2school
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Organisé en mars 2008, le colloque « Armées privées, armées d’État, de l’Antiquité à nos jours » est le produit d’un projet longuement mûri au sein du Centre d’études d’histoire de la défense (CEHD) car son caractère, alors innovant, méritait une préparation et une présentation de la problématique la plus complète possible. La question, aujourd’hui à la mode, n’en était en effet qu’à ses premiers balbutiements médiatiques. C’est pourquoi il a paru nécessaire au CEHD de replacer cette question émergente dans sa perspective historique la plus complète et la plus ancienne, afin que le décideur ne soit pas contraint de reposer une question à laquelle des réponses pertinentes auraient pu déjà avoir été données.
Ce sujet historique, profondément ancré dans l'actualité, n'aurait pas non plus pu faire l'objet d'une manifestation publique sans un soutien enthousiaste de la Fondation Saint-Cyr qui venait alors d'être créée. Cette aide essentielle a notamment permis au CEHD de consolider la dimension comparative élément essentiel de toute réflexion à vocation scientifique permettant la présence de collègues étrangers, notamment britanniques. Que la Fondation Saint-Cyr soit ici remerciée pour cette aide.
Qu'a-t-on voulu démontrer à l'occasion de cette manifestation ? Avant tout, il s'agissait d'étudier un processus dynamique, en l'occurrence la dialectique existant entre les armées " privées " et les armées " d'État ", c'est-à-dire les passages et les échanges des unes aux autres, ainsi que les moments et les conditions historiques de ces basculements, qu'ils aient été complets ou partiels. Il s'agissait aussi d'éviter deux écueils. Le premier aurait consisté à retracer une simple histoire du mercenariat, a fortiori selon une approche purement chronologique et descriptive ; or, la problématique des armées privées ne saurait se réduire à celle du seul mercenariat. Le second aurait consisté à exagérer le trait des similitudes et de voir dans l'actualité une simple reproduction du passé, évacuant ainsi la complexité à la fois des problématiques du passé et celles du présent.
Dès lors, il convenait de tenter de traiter la question dans sa profondeur, sous des angles souvent originaux et les plus variés possibles : économique, juridique, philosophie politique. Ces thèmes ont été abordés selon les approches successives qui sont celles de la marine, de l'armée de terre ou de l'aviation, privilégiant le " temps long ", et faisant appel à des exemples souvent peu ou mal connus voire inattendus, comme ceux de l'armée de la Compagnie anglaise des Indes ou de la SS envisagée comme armée " semi-privée ". Beaucoup d'idées reçues et de lieux communs sur la question des armées privées et du mercenariat ont dès lors été remis en question, relativisés, voire mis à mal. On peut enfin relever que la problématique qui sous-tendait la plupart des interventions, à savoir les liens et/ou les transferts entre le privé et le public, n'avait jamais été abordée.
Ceci montre, une fois encore, la pertinence de l'histoire qui, en présentant la variété des situations avec leurs nuances parfois subtiles, permet une mise en perspective inégalable. L'histoire permet dès lors de remettre en question jusqu'aux idées et principes de base qui, devenus des clichés réducteurs, empêchaient de penser les questions actuelles (et futures) dans toute leur ampleur et avec la profondeur nécessaire.
Ce n'est donc pas un hasard si, pendant des siècles, le lieu principal de la guerre privée fut la mer, c'est-à dire la res nullius du droit, là où l'absence non seulement d'État mais même de toute forme de res publica est la plus patente. Ce qui amène à réfléchir à la nature des conflits futurs dans ces autres res nullius que sont l'espace extra-atmosphérique et le cyberespace... Parallèlement, de l'Antiquité à l'Ancien Régime ou même aux guerres d'indépendance sud-américaines, c'est-à-dire en des lieux et en des époques où le droit, l'État et la res publica se cherchent et se construisent, parfois maladroitement, les formes d'organisation militaire publique ou privées s'interpénètrent et ne s'opposent pas toujours.
En termes de méthode, ce sont les approches thématiques qui ont été privilégiées, même si l'économie générale de cet ouvrage adopte une présentation chronologique. Mais, pour chaque sujet a été privilégiée une approche disciplinaire spécifique, qu'il s'agisse des questions juridiques (notamment le droit des gens, mais également la question du rapport entre droit public et droit privé, entre la guerre publique et la guerre privée, etc.), politiques (question de l'État et de son appareil de souveraineté), diplomatiques (les forces privées comme outil de politique étrangère), sans négliger l'un des aspects essentiels de la guerre : sa dimension d'acte économique.
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