Résultats du commerce extérieur au 1er semestre 2010

Les réformes comme celles du crédit impôt recherche ou de la taxe professionnelle contribuent à donner aux exportateurs les moyens d'investir plus dans la recherche et l'innovation, clé de la réussite à l'international. L'action que je mène pour l'internationalisation des pôles de compétitivité et la structuration de filières à l'export va aussi dans le sens de la valorisation de l'offre française, de la grande entreprise aux PME. Enfin, nous allons améliorer cet automne notre dispositif de soutien aux grands contrats, en concertation avec les entreprises concernées ".

Au 1er semestre 2010, la France tire parti de la reprise du commerce mondial, avec des exportations évoluant en ligne avec la demande mondiale qui lui est adressée. Après une contraction sans précédent en 2009, le commerce mondial a poursuivi début 2010 le rebond amorcé à l'été 2009. Ce nouvel élan a catalysé la reprise de l'activité économique

Sur le champ des biens et en valeur, la croissance des importations (+7,4 % au 1er semestre 2010 par rapport au 2nd semestre 2009) dépasse celle des exportations (+5,9 %). La progression des achats de la France à l'étranger s'explique aux trois quarts par la hausse des approvisionnements hors Zone Euro, dont la valeur en euro s'est mécaniquement élevée dans un contexte de dépréciation de la monnaie unique. Malgré leur croissance, les échanges de la France restent encore inférieurs (de plus de 10 %) aux niveaux qu'ils avaient atteints au 1er semestre 2008, avant le déclenchement de la crise.

Dans ce contexte, le déficit commercial de la France s'est creusé au 1er semestre 2010 pour s'établir à 24,5 Md? après 20,4 Md? au 2nd semestre 2009. Cette dégradation du déficit s'explique notamment par l'alourdissement de la facture énergétique sous l'effet conjugué de la dépréciation de l'euro face au dollar et de la hausse des cours du baril de Brent (calculés en dollar).

Préservées au c?ur de la crise, les parts de marché de la France se maintiennent également dans un contexte de reprise économique, comme en témoigne l'évolution de ses exportations, en ligne avec la demande mondiale qui lui est adressée (cf. graphique 2). La part de marché de la France en volume vis-à-vis des pays de l'OCDE se maintient notamment, à 6,4 % au 1er semestre 2010.

Les exportations françaises avaient été légèrement moins affectées par l'effondrement du commerce mondial que celles des autres grands exportateurs européens. Cependant, tout comme l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, la France n'a pas encore effacé tout l'impact de la crise, et un écart subsiste avec les niveaux d'avant-crise.

La France a su tirer profit du dynamisme de la demande mondiale, et en particulier de la demande asiatique. Ainsi, l'Asie contribue au 1er semestre 2010 à hauteur d'un tiers à la croissance globale des exportations de la France alors qu'elle n'absorbe que 10 % des ventes totales (cf. graphique 4).