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Les historiens du XIXe siècle et la Révolution française |
Publié par :
Ruesaintgui
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Exposé : Les historiens du XIXe siècle et la Révolution française.
Selon lui la Révolution ne pose pas de problème de continuité avec le reste de l'histoire de France car c'est sous l'Ancien régime que la révolution s'est accomplie par les lois de décentralisation de 1787 et de manière générale par le processus de décentralisation qui est lui bien plus ancien et qui déposséda la noblesse de ses responsabilités ne lui laissant que ses privilèges attisant par-là la colère du peuple
Ainsi les historiens libéraux Thiers, Guizot ou Mignet ont une mauvaise opinion du peuple qui devient une masse incontrôlable et furieuse emportant tout sur son passage. Ainsi Thiers distingue le peuple, incarnation des abus de l'ancien régime et la populace à laquelle les Girondins (défenseurs d'une bourgeoisie éclairée contre la vague populaire jacobine) ne pouvaient se rallier. De même Guizot ayant été profondément marqué par l'exécution de son père pendant la Terreur, et par les excès de la Révolution se méfie des mouvements populaires. Le peuple à travers les écrits de Thiers ou de Guizot ne joue qu'un rôle subsidiaire. Cette méfiance s'explique et se manifeste par une conception bourgeoise de la Révolution, laquelle se pare d'un mythe bourgeois des droits de l'homme et du progrès et rejoint ainsi leur conviction politiques à savoir une monarchie constitutionnelle et conservatrice dominée et faite pour la bourgeoisie.
Contrairement à leurs prédécesseurs, la nouvelle génération d'historiens dits démocrates et partisans de la République Lamartine, Michelet, Esquiros, Blanc, Quinet Christianisme et Révolution défendent une mystique du peuple. La Révolution est dans le peuple. Ainsi la défaite des Girondins s'explique par le fait que contrairement aux Montagnards (soi-disant défenseurs de la solidarité et du c?ur) ils ne disposaient pas de l'appui du Peuple. Mais ces historiens ne sont pas pour autant partisan d'une lutte des classes, le peuple, moteur de la Révolution, doit être contenu. Ainsi cette réserve se trouve chez Lamartine qui dit " non au débordement de populace " dans son Histoire des Girondins et révèle son attachement à une république modérée.
L' impossibilité d' une historiographie objective de la révolution procède de ce que le positionnement des historiens face à cet événement est intrinsèquement lié aux évènements politique du XIXème siècle, qui semblent constituer une résurgence permanente de la révolution dans ses différentes phases.
De 1814 à 1830, le spectre de la Grande Terreur, la Guerre de Vendée et la terreur blanche pèse sur la vie politique française et détermine la légende noire de la révolution. La tendance majoritaire (les libéraux sont une minorité) est, à l'image de l'historiographie contre-révolutionnaire : celle de Bonald ou de Maistre, et des premières générations romantiques, à la contestation de la révolution comme déconstruction de la société, voire une punition voulue par Dieu, causée par la démission des élites face aux "philosophes". La thèse du complot, inaugurée en 1798 par l'abbé Barruel dans ses Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, explique toute la Révolution par l'action des sociétés secrètes.
"L'année terrible", 1871, bouleverse la donne; la Commune apparaît comme une trahison des idéaux de fraternité à beaucoup qui en avaient été les fervents défenseurs jusque-là, au point que des auteurs républicains se rangent parmi les Versaillais. La lecture de la Révolution est renouvelée par la recomposition du paysage intellectuel et par les mutations survenues dans la vie politique. De ce nouvel équilibre témoignent Les Origines de la France contemporaine (1875-1893) d'Hippolyte Taine parues dans le contexte du traumatisme laissé par la guerre franco-prussienne et par la Commune. Le mode dénonciateur est au service de l'image d'une révolution incompréhensible.
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