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Chazel : Le Pouvoir |
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Fiche de lecture de Chazel : Le Pouvoir Les structures sociales qui sont « des ensembles isolables » « de règles et de ressources » On peut, tout en ayant une conception relationnelle du pouvoir, le lier au niveau structurel de la domination à partir moyen permettant la reproduction des structures de domination. La domination est plurielle, est économique mais aussi politique. En effet, il faut distinguer les ressources la société, sphère politique).
Pour aborder la question de leurs rapports, Chazel invoque, pour sa référence explicite au conflit ouvert, une autre définition, celle de WEBER : " le pouvoir signifie toute chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté, même contre des résistances, quelle que soit la base sur laquelle repose cette chance ". Mais il n'y a là aucune nécessité1: trait typique du pouvoir, le conflit n'en est pas un des présupposés. Mais bon, cette définition reste " sociologiquement amorphe " (d'après l'excellent Max lui-même), car ne prend en compte ni les bases du pouvoir ni les modalités d'interaction auquel il donne naissance.
Ici intervient une subtile transition : Chazel fait un petit détour par la distinction hobbesienne entre conseil et commandement.2 Or Weber fait immédiatement suivre ses remarques sur le pouvoir de considérations sur la domination, qui implique " la présence d'un individu commandant avec succès à d'autres " (Eco et sté). Cette distinction est également sympa puisqu'elle permet d'exclure la persuasion rationnelle du champ du pouvoir. Elle permet en outre de qualifier la relation de pouvoir à partir de la question " A qui dois-je obéir ? " par opposition à " A quels arguments dois-je me rendre ? ".
Et maintenant, la définition tant attendue de Chazel lui-même : " le pouvoir consiste en la probabilité, pour une unité sociale A, d'obtenir la soumission à sa stratégie propre d'une unité sociale B en réduisant la gamme des cours d'actions ouverts (ou permis) à cette dernière sous l'effet de sanctions situationnelles négatives, qu'elles soient simplement invoquées à titre de menace ou qu'elles fassent l'objet d'une application effective " [1974]
Cependant François souligne aussi les limites d'une telle définition : la coercition seule ne suffit pas. L'incitation doit, elle aussi, nourrir l'analyse du pouvoir. Et ici Chazel revient sur la frontière entre pouvoir et influence, pour reconnaître au pouvoir des formes plus insidieuses que celle de la coercition. Par exemple, la persuasion peut dépendre de sa source et intégrer une dimension hiérarchique. Conclusion de tout ça : le pouvoir est éminemment multidimensionnel.
Dans cette deuxième partie, Chazel souhaite " associer au concept relationnel de pouvoir la notion structurelle de domination " ; pour cela, il s'intéresse à Clegg puis à Giddens, qui ont tous deux cherché à faire du pouvoir autre chose qu'un " précipité " d'une domination omnipotente (mais qui peut-il bien viser ?).
Inspiration du second Wittgenstein, de Simmel : attention à la " grammaire " du concept de pouvoir, mais étend à tous les types de règles le rôle que confère Wittgenstein aux règles sémantiques. (ex : Si l'agent de la circulation a du pouvoir aux yeux des automobilistes, c'est qu' " il incarne certaines règles "). Cependant, les rapprochements qu'il établit pour relier règle et pouvoir sont contestables. En effet, il propose un jeu d'équivalence entre les règles sémantiques de Wittgenstein, les règles prescriptives de Weber (qui relient Herrschaft à Macht : La domination serait comprise comme capacité de commander reposant sur une règle, l'obéissance se faisant en référence aux principes fondant cette capacité), et leur application à la sphère économique selon une logique marxiste forçant quelque peu la grille weberienne.
En outre, Chazel lui reproche de manquer la relation inverse allant du pouvoir à la domination, et finalement sa perspective structuralo-marxiste qui le conduit à négliger les liens entre pouvoir et structure (la question initiale) pour n'insister que sur les aspects structurels du pouvoir, la structure étant tjrs antérieure à l'action.
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