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Actuel Marx : Les nouveaux rapports de classes |
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Fiche de lecture de Actuel Marx : Les nouveaux rapports de classes Le travail va consister à tenter de saisir les éléments de polarisation (dans une logique marxienne) sans nier les éléments empiriques qui ont été précédemment objectés aux approches trop théoriques : le brouillage des anciennes aucune classe ne peut exister
Dans le même temps, la classe ouvrière bénéficie de l'amélioration générale de la condition salariale (revenu, temps, droits) qui, avec le SMIC et en période de plein emploi, assure une sorte de " statut social minimum garanti ". C'est ce qui paraît profondément changer aujourd'hui : le risque chômage et le risque précarité ont accru la subordination des ouvriers. L'inégalité en termes de rémunération, s'est doublée de l'inégalité face à ces risques pour lesquels l'exposition est inversement proportionnelle à la position.
Ces risques brisent aussi une des composantes essentielles de la solidarité du groupe : l'homogénéité catégorielle. La dé-collectivisation des conditions de travail porte atteinte à l'idée même de classe (en soi) et marque la fin de la prépondérance (réelle et supposée) du collectif sur l'individuel. Le chômage et la précarité s'accompagnant d'une pression concurrentielle qui s'énonce en termes de flexibilité, mobilité, adaptabilité, conduisent les ouvriers " à jouer leur différence plutôt qu'à s'appuyer sur ce qu'ils ont en commun ". Ils sont " condamnés à être des individus par défaut. " (cf. la conclusion de " métamorphoses de la question sociale " sur l'individualisme négatif.) Des individus désencastrés des collectifs protecteurs dont la situation rappelle celle des premiers prolétaires.
Sur le capital : Il n'a " pas changé de nature " mais connaît quelques mutations qui " transforment son efficace " : mobilité des marchandises, accélération des transports, bancarisation, informatisation, ouverture des aires juridico étatiques, mutations des aires d'exploitation qui en faussent la lisibilité (absence de frontière entre le marchand et le non marchand, le légal et le criminel, le formel et l'informel), reddition inconditionnelle des sociétés alternatives (URSS) ou le capitalisme est " réensauvagé " (!), récupération des empires coloniaux par les empires économiques...
Sur les classes moyennes et supérieures : Elles résultent du développement du travail en aval de la production et de la délégation des fonctions de direction par le capital. Mais après avoir incarné l'espoir d'ascension, elles commencent à connaître le déclassement par le développement de la précarité et, pour les couches supérieures, une subordination accrue. La fermeture des " passerelles " inter-couches accroît les tensions.
L'enjeu étatique des classes : La mondialisation n'a nullement affaibli le rôle des Etats comme fondés de pouvoir du capital (levée d'impôt, garanti des risques entrepreneuriaux, protection de la propriété...) C'est seulement dans son rôle de re-distributeur (qui faisait office de contre-feu du socialisme) que l'Etat s'est affaibli. Les Etats les plus puissants interviennent pour déconcentrer les Etats qui pourraient faire obstacles à leur empire ce qui conduit aux marges à une dissémination micro-étatique. Sous la pression des empires économiques, toute rivalité politique se transmue en rivalité marchande.
C'est en 1959 que R. Nisbet écrit " le déclin et la chute des classes sociales " (Pacific sociological review). Selon lui, ce phénomène résulte de la diffusion du pouvoir dans toutes les strates, conséquence d'une organisation du travail et d'une augmentation de la richesse, ce qui remettrait en cause le principe de la classe en soi (communauté de destin, de consommation, d'espérance...). Ce travail est repris par Aron en 69 qui pointe les effets de la scolarisation sur la mobilité et encore en 91 par Clark et Lipset dans les mêmes termes (" are social classes dying ? " International sociology, 91)
Mais si l'on re-périodise, on constate que la hausse du revenu a lieu dans la première moitié de cette période et qu'elle stagne ensuite. Depuis dix ans, l'enrichissement est quasiment nul (alors que la croissance du PIB est de 15%, le pouvoir d'achat ouvrier n'augmente sur la période que de 0,06%).
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