Le scarabée d'or d'Edgar Allan Poe (Fiche de lecture)

Ces derniers rentrent d'une promenade, durant laquelle Legrand a trouvé un scarabée inconnu, d'une couleur dorée étonnante et sur le corps duquel des tâches évoquent l'image d'une tête de mort. Le narrateur s'inquiète un peu de l'exaltation de son ami, surtout après que, ayant prêté l'animal à une connaissance, il lui ait fait voir le dessin qu'il a réalisé de ce scarabée. En effet, le narrateur reconnait sur ce dessin une tête de mort. Après cet épisode, Legrand est d'une telle mauvaise humeur que le narrateur préfère s'en aller.

Un mois plus tard, Jupiter apporte au narrateur une lettre de son ami qui lui demande de venir. L'ancien esclave lui fait part de son inquiétude face à l'étrange comportement de Legrand, qui semble obsédé par le scarabée et fait des choses incompréhensibles. À la demande insistante de ce dernier, ils partent tous les trois, équipés de bêches, dans les régions sauvages de l'ile.

Le narrateur est convaincu que son ami, qui marche en tenant le scarabée au bout d'un fil, est devenu fou. Ils arrivent au pied d'un vieil arbre, dans lequel Legrand demande à Jupiter de monter, jusqu'à ce qu'il y trouve un crane, cloué à une branche. L'ancien esclave doit faire tomber le scarabée à travers l'un des yeux de ce crane, ce qui détermine au sol un espace dans lequel les trois hommes doivent se mettre à creuser. Ils creusent, sans rien trouver, jusqu'à ce que, sur le point de renoncer, ils réalisent que Jupiter s'est trompé d'oeil. Ils déplacent donc la zone de fouille, et finissent par tomber sur un coffre rempli d'or et de pierres précieuses.

Lorsqu'il a voulu dessiner le scarabée pour le montrer à son ami, il a pris un morceau de parchemin qu'il avait ramassé là où il avait trouvé le scarabée, près d'une ancienne épave de bateau. La chaleur du feu a révélé la tête de mort que le narrateur y a vu, car ce dessin était fait dans une encre aux propriétés spéciales, alors que le dessin du scarabée était réalisé sur l'autre face. Legrand a ensuite trouvé d'autres symboles sur ce parchemin : une série de chiffres et un chevreau qui l'a mis sur la piste du célèbre pirate nommé Kidd (kid=chevreau en anglais), censé avoir caché un trésor qui n'avait jamais été retrouvé.

Legrand détaille alors le déchiffrage de la série de symboles : il s'agit de chiffres et autres signes familiers, qui sont mis chacun à la place d'une lettre de l'alphabet. Legrand a déduit chaque correspondance en commençant par chercher les symboles apparaissant le plus souvent, qui représentaient les lettres les plus usitées en anglais. Puis, à partir de là, il a repéré et décodé les mots courts, et a fini par avoir la totalité du message. Ce dernier donnait de mystérieuses indications qui l'ont mené sur une corniche rocheuse depuis laquelle, à l'aide d'une longue vue, il a repéré le crane sur le fameux arbre qui marquait le trésor, et dont il a dû ensuite retrouver l'emplacement. La suite est déjà connue des autres personnages.

Issu d'une famille ancienne mais sans argent, il s'est retiré dans une hutte sur l'ile Sullivan. Il est misanthrope, et sujet à des accès d'enthousiasme et de mélancolie qui inquiètent son entourage, si bien que le narrateur le croit rapidement fou lorsqu'il le voit agir de façon incompréhensible.

C'est déjà un vieil homme, mais il est habile, puisque c'est à lui que Legrand demande de grimper sur l'arbre désignant le trésor. Il est étourdi, suffisamment pour confondre la gauche et la droite du crâne, erreur qui aurait pu les faire passer à côté du trésor en indiquant la mauvaise zone de recherche...