Bel-Ami de Maupassant (Fiche de lecture)

Ce diner réunit M. et Mme Forestier, Mme de Marelle, une amie du couple, et sa fille, M. Walter, patron de La Vie Française, et son épouse. Les trois femmes ne cessent d'admirer l'esprit de Duroy et M. Walter lui propose de le prendre comme commis et comme rédacteur d'une petite chronique dans laquelle il devra raconter ses souvenirs de guerre. Mais, très vite, Duroy constate combien il est limité face à ce genre d'exercice qu'il n'a jamais pratiqué. Il demande alors l'aide de son ami Forestier qui le confie à sa femme, elle-même experte en l'art d'écrire des chroniques. Dès le lendemain, Duroy connait la joie de lire " son " article. Peu à peu, il se familiarise avec les travaux quotidiens du journal, mais il ne progresse nullement dans l'art d'écrire et se voit contraint d'abandonner sa chronique.

Sur les conseils de Mme Forestier, Duroy se rend régulièrement chez Mme de Marelle. Bientôt, il se met à lui faire la cour, bien qu'elle soit mariée. Elle cède à celui qu'elle nomme " Bel-Ami " et devient sa maitresse. Cependant, Duroy est ainsi contraint de mener un plus grand train de vie que celui qu'il peut se permettre. Il multiplie les dettes et les emprunts, puis est obligé d'accepter, la mort dans l'âme, les cadeaux financiers de Mme de Marelle, beaucoup plus riche que lui. Un jour cependant, elle apprend qu'il continue à courir les femmes et décide de le quitter sur-le-champ.

Duroy en profite alors pour faire la cour à Mme Forestier. Elle le repousse et lui conseille de rendre visite à Mme Walter. Il suit son conseil et fait montre de son flair et de sa malice devant un groupe d'invités présents là-bas. Dès le lendemain, il se voit confier un poste plus important, avec un meilleur salaire, et est convié à tous les repas organisés par la famille Walter. Désormais, Duroy est au même niveau social que Forestier. Celui-ci, par ailleurs, souffre d'une toux qui l'oblige à quitter Paris pour Cannes.

La position de rédacteur mondain que Duroy a acquise grâce à son pouvoir séducteur ne lui vaut toutefois pas que des amis. Il se voit critiqué durement par un anonyme dans un périodique concurrent. Découvrant l'identité de ce dernier, il le provoque en duel. La chance aidant, les pistolets utilisés lors de ce duel n'atteignent aucun des deux ennemis. Duroy en ressort avec une aura augmentée qui lui offre une position bien plus belle encore au sein du journal.

Dans les jours qui suivent, Madeleine Forestier écrit à " Bel-Ami " que les jours de son mari sont comptés. Duroy se précipite alors au chevet de son ami et doit constater quelques jours plus tard son décès. Lors de la veille du corps, il s'enhardit et avoue une seconde fois son amour à Madeleine. Elle lui demande de patienter.

Madeleine épouse Bel-Ami, non sans l'avoir encouragé à se faire passer pour un noble de province : du Roy de Cantel. Elle insiste d'ailleurs pour qu'ils rendent visite aux parents de son époux. Un énorme fossé sépare cependant Madeleine de la famille de Duroy. Ce clivage constitue une première difficulté, puis d'autres problèmes surgissent ensuite : Bel-Ami remplace Forestier dans ses fonctions et la comparaison devient difficile à supporter. De plus, l'entourage du couple Forestier le comte de Vaudrec, Laroche-Mathieu, etc. s'invite chez les époux, comme si rien n'avait changé.

Au journal, une campagne de presse organisée par Madeleine et Duroy fait tomber le ministère des Affaires Étrangères. Laroche-Mathieu devient ministre et le quotidien devient dès lors l'outil de communication principal du ministère des Affaires Étrangères. Désormais, La Vie française n'est plus un journal de seconde zone, mais une référence dans le monde de la presse. Bel-Ami en profite pour reprendre sa chronique.