XV leçons pour coacher votre équipe et réussir dans vos entreprise

Et un match à venir peut vite se transformer en véritable obsession. Quand on est concentré sur un projet, on le garde au fond de soi 24 heures sur 24, même dans le cadre de sa vie de famille. Difficile de ne pas ramener toute pensée et toute conversation au défi qui vous anime. Je ne crois pas beaucoup au système des " cases " ou des " tiroirs " que l'on mettrait en place dans son cerveau pour ne pas mêler vie professionnelle, personnelle, sportive, amicale, etc.

Le tournoi avait bien débuté avec deux victoires sur l'Irlande et le Pays de Galles, mais ensuite, il fallait aller rencontrer les Anglais chez eux, dans leur forteresse de Twickenham. Frissons garantis au moment d'entrer sur le terrain. Il y avait de quoi trembler face à un XV de la Rose donné grand favori.

En seconde mi-temps, j'ai été victime d'une blessure après vingt minutes de jeu seulement. Je me suis posé la question de continuer coûte que coûte : chargé de la fonction de capitaine, pouvais-je abandonner mes camarades ? Mais de toute façon, je n'allais pas renverser la situation à moi tout seul et, blessé, je n'étais plus guère productif. J'ai alors demandé à être remplacé. Oui mais voilà, le joueur désigné par l'entraîneur pour prendre ma place mesurait trente centimètres de moins que moi et me rendait une quarantaine de kilos. Talonneur dans son club, il n'évoluait pas du tout à mon poste, en troisième ligne. Tout était réuni pour qu'il se sente paralysé.

" Toi, tu sautes en touche ; toi tu me réussis quinze plaquages parfaits, le reste, ce n'est pas votre responsabilité. " Dès lors qu'on lui simplifie la tâche, un partenaire se sent beaucoup plus en confiance. S'il parvient à faire davantage, ce sera du bonus.

" J'étais en admiration devant eux, j'aurais eu tendance à les regarder jouer plutôt que les jouer, a-t-il dit. Après, j'étais fier de les avoir battus, mais un peu déçu en même temps. Ils étaient plus forts que nous et, personnellement, j'ai regretté qu'ils ne l'aient pas montré. Dans le Sud-Ouest, on a dû leur faire manger le foie gras et boire, et j'ai eu l'impression qu'ils n'étaient pas à leur meilleur niveau. Je suis sûr que si on les avait rencontrés dix fois, ils nous auraient battus neuf fois. "

" Les Blacks, ce n'est pas une équipe normale, estime également Ã?mile Ntamack, qui a pourtant vaincu trois fois d'affilée les Néozélandais en 1994 et 1995. Ce n'est pas l'équipe à battre, c'est le modèle. " Mais sur le terrain, surtout à l'occasion de son premier match contre les All Blacks, mieux vaut

" Le haka, j'ai toujours adoré ça. Certains disent qu'il faut être haineux ou hargneux pour faire face. Mais moi, ce jour-là, j'étais ébloui, ébahi, respectueux. En revanche, je m'en suis très vite remis car le match avait à peine commencé que Andy Haden m'a mis une énorme percussion et j'ai su que les impacts étaient passés à une vitesse supérieure. "