Le marché «bottom of the pyramid» pour le secteur de la banque et de l'assurance en 2050 en France

Résumé : Notre étude imagine les futurs possibles du marché "bottom of the pyramid"1 pour deux catégories de services que l'on peut qualifier d'intérêt général : la banque et l'assurance. L'Etat encadrera-t-il fermement ces services, afin de garantir à tous un accès juste ? Le marché

Quels autres acteurs pourraient profiter des failles du système pour développer une offre alternative ? Comment évoluera le rôle du pauvre dans la société ? Les scénarios que nous avons retenus dessinent trois mondes futurs possibles, aux variations marquées. Nous n'apportons pas de réponse arrêtée, mais par notre étude souhaitons apporter des axes de réflexion à même d'aider des acteurs de l'assurance, les mutualistes en particulier, à définir leur stratégie en anticipant les risques et évolutions possibles.

Afin d'éviter les écueils où chacun attribue sa perception du " pauvre ", notre point de départ, notre sujet portant sur la France, a été de choisir un indicateur, l'IPH-2 (cf. Annexe), considéré, aujourd'hui, comme l'indicateur de pauvreté le plus complet dans les pays développés.

Notre démarche a consisté à remettre cet indicateur en question à la fois dans sa logique trop politique qui a priori occulte un certain nombre d'autres facteurs de pauvreté mais aussi dans l'obsolescence dont il peut souffrir au fil du temps. Partir de cette définition de la pauvreté nous a permis de mettre en exergue des facteurs latents de pauvreté tels que la pauvreté culturelle ou la problématique du travailleur pauvre.

Outre la définition de la pauvreté, la question du " bottom of pyramid " appliquée aux secteurs de la banque et de l'assurance a rapidement soulevé un certain nombre de questions. En effet, étant dans une approche dynamique, nous avons dû considérer également des futurs possibles pour les structures concernées. Les banques et compagnies d'assurance ont donc été repensées.