Pars vite et reviens tard de Fred Vargas (Fiche de lecture)

Joss Le Guern est un ancien marin breton. Ã? la suite du naufrage de son navire, il agresse son armateur et manque de peu de le tuer. Il écope pour ce geste de deux années d'emprisonnement à la suite desquelles il part s'installer à Paris. C'est là que son arrière-grand-père lui apparait lors d'une soirée trop arrosée et lui suggère de reprendre la profession familiale de crieur public. Le crieur était autrefois chargé d'annoncer les nouvelles et les annonces postées par les habitants de villages reculés.

Joss décide donc de reprendre l'activité familiale et met à disposition des Parisiens une boite dans laquelle ils peuvent poster leurs annonces et leurs billets d'humeur. La criée de Joss a lieu trois fois par jour sur une place parisienne. Depuis environ trois semaines, Joss reçoit d'étranges messages écrits en ancien français et annonçant le retour d'un terrible fléau.

Pendant ce temps, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg est muté à Paris à la brigade des homicides. Il reçoit une jeune mère de famille venue porter plainte car elle a découvert d'étranges inscriptions sur les portes des locataires de son immeuble : le chiffre quatre retourné et tracé à l'encre noire. Ces étranges symboles se multiplient dans les immeubles parisiens alors que Joss Le Guern reçoit de son côté des messages en latin. L'ami de ce dernier, Decambrais, un ex-taulard surnommé " le lettré ", identifie les messages comme étant des extraits de manuscrits décrivant différentes épidémies de peste. Decambrais et Le Guern décident alors de prévenir la police et se rendent chez le commissaire. Celui-ci établit un lien entre ces messages étranges et les quatre tagués en ville.

En consultant un médiéviste, le commissaire découvre que le quatre retourné évoque en réalité un signe de croix tracé sans lever la main et censé éloigner la peste des maisons sur lesquelles il est tracé. La curiosité d'Adamsberg le pousse à assister aux criées de Joss afin de suivre de plus près le contenu de ses étranges annonces.

Joss quitte son deux-pièces sordide pour s'installer chez Decambrais où il fait la connaissance des autres locataires : Damas, qui tient un magasin de sport, Lizbeth, une ex-prostituée américaine et diva à ses heures, Ã?va, qui vient de fuir son mari violent, et Marie-Belle, la discrète soeur de Damas.

Le narrateur emmène le lecteur chez une certaine Mané, qui reçoit son petit-fils, Arnaud. C'est apparemment lui qui trace les quatre sur les portes. La vieille dame élève des rats qu'elle croit infectés par la peste et envoie Arnaud avec des enveloppes chargées de puces chez les futures victimes. Mané est persuadée que sa famille possède des pouvoirs divins car ses parents ont par le passé survécu à une épidémie de peste.

Les messages du jour annoncent chez Joss les premières victimes de la peste. Un corps est trouvé dans un immeuble à Paris et une enveloppe contenant des puces est retrouvée près du corps de la victime. Il s'agit du même papier qui contient les annonces chez le crieur. Une véritable enquête débute alors pour Adamsberg et son assistant Danglard. La victime n'est pas morte de la peste, mais a été piquée par des puces, puis étranglée. Deux nouvelles victimes sont ensuite retrouvées. Les Parisiens cèdent à la panique : ils tracent des quatre sur leurs portes pour se protéger de la contagion. Adamsberg reste convaincu que le tueur se trouve dans la foule qui assiste chaque matin à la criée de Joss.