Au Bonheur des Dames de Émile Zola (Fiche de lecture)

Après la mort de ses parents, Denise (20 ans) arrive avec ses deux frères chez son oncle Baudu à Paris. Elle est séduite par le luxe du grand magasin en face de chez lui : Au Bonheur des Dames. Ce magasin contraste avec celui de son oncle. Baudu ne peut accueillir Denise comme promis, mais le Bonheur des Dames embauche au rayon des confections. Denise décide de s'y rendre le lendemain malgré la peine de Baudu qui s'insurge contre ce " bazar " (p.33) qui dévore petit à petit le quartier.

Mme Desforges (une amante de Mouret) invite, pour le thé du samedi, le baron Hartmann (directeur du Crédit Immobilier), Mouret et des bourgeoises. Mouret est très apprécié de ces dernières, séduites par le magasin. Il veut que le baron lui cède des immeubles pour agrandir son magasin. Le baron accepte si la vente du lundi est un succès.

Denise commence à travailler le jour de la vente des nouveautés d'hiver. Les vendeuses la critiquent et lui enlèvent les ventes sérieuses. Les vendeurs se battent pour s'occuper des clients qui achèteront le plus. La foule de clients arrive dans l'après-midi, on fait le " plus gros chiffre d'une maison de nouveautés en un jour " (p. 135).

Denise résiste déjà depuis deux mois malgré la fatigue et la haine des vendeuses. Elle manque cruellement d'argent. Sa seule amie, Pauline, lui conseille de prendre un amant pour survivre. Un jour, hors de Paris, Denise souffre de croiser Hutin avec une fille. Ensuite, Deloche lui avoue son amour, mais elle ne l'aime pas. Elle rentre chez elle et tombe face à face avec Mouret, troublé par elle.

L'arrivée de la " morte-saison d'été " (p. 173) provoque des renvois en masse. Tous les employés paniquent. Des rumeurs courent sur Denise : on prend un de ses frères pour son amant et l'autre pour son fils. Hutin devient méchant avec elle. Mouret apprend que Denise travaille également la nuit afin de gagner plus d'argent. Bourdoncle, chargé de la surveillance générale, veut la renvoyer, mais Mouret la défend. Juste après, Denise parle dans un coin du magasin avec son frère, qu'on prend pour son amant. Bourdoncle la renvoie. Mouret apprend que c'est son frère ; il est furieux de ne pas avoir été consulté sur cette affaire.

Denise sous-loue une chambre chez Bourras (un petit commerçant) qui l'engage par charité. Elle devient ensuite vendeuse chez Robineau. Celui-ci baisse ses prix sur la soie pour concurrencer le Bonheur des Dames. Une guerre des prix commence entre les deux commerçants : Robineau perd, ne pouvant plus descendre les siens. Denise croise Mouret dans la rue : il s'excuse du malentendu à la suite duquel elle a été congédiée.

La rue du Dix-Décembre est construite et des travaux au Bonheur des Dames ont lieu jour et nuit. Geneviève, la fille de Baudu, apprend que son fiancé Colomban aime une vendeuse du Bonheur des Dames, Clara. Elle s'enfonce dans la tristesse. Remarquant que Robineau ne sait plus la payer et qu'il n'ose la congédier, Denise décide de retourner au Bonheur des Dames. Elle apprend que Clara a couché avec Mouret envers qui elle éprouve " un malaise inconnu " (p. 253). Elle en informe Colomban.