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Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran de E.-E. Schmitt (Fiche de lecture) |
Publié par :
Juridique_ND
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Fiche de lecture Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran de E.-E. Schmitt. Être heureux pour monsieur Ibrahim, ça s'apprend et ça s'ancre dans la réalité. Le beau est partout, les autres sont intéressants et chacun a sa place. En choisissant de se faire adopter par le vieil homme, Momo fait le choix du bonheur. En cela d'ailleurs, il ressemble à sa mère qui est partie pour avoir « une vie heureuse ». Si, au départ, tout semble séparer Momo du vieil homme, leur voyage commun démontre l'inverse. Momo accepte alors l'héritage de monsieur Ibrahim, symbolisé par le coran qui enseigne tout puisque tout est à l'intérieur, mais qui ne suffit pas puisque, selon monsieur Ibrahim, les réponses ne sont pas dans les livres, mais chez les êtres : « Lorsqu'on veut apprendre quelque chose, on ne prend pas un livre. On parle avec quelqu'un. Je ne crois pas aux livres. » (p. 47) Monsieur Ibrahim lègue aussi à Momo son épicerie. En faisant cela, il émancipe le jeune homme, le rendant « libre » puisqu'il lui donne les moyens matériels de construire sa vie et de fonder une famille.
Les conversations de Momo et du vieil épicier prennent progressivement un tour philosophique : ils abordent des sujets comme l'amour, la religion (l'un est musulman, l'autre juif), le bonheur, etc. Comme le vieil homme sent le désespoir du jeune garçon livré à lui-même et privé d'affection, il s'occupe aussi de son quotidien : il le sort, l'emmène chez le dentiste et lui achète des chaussures. Il lui offre même un coran, à la demande de Momo.
Un jour, Moïse trouve une lettre inachevée de son père dans laquelle ce dernier lui annonce qu'il a perdu son travail et qu'il part, lui laissant le peu d'argent qui reste. Momo fait comme si de rien n'était : " Il était hors de question que j'admette avoir été abandonné " (p. 44), dit-il. Il apprend à imiter la signature de son père et fait mine de cuisiner pour deux. Même à son ami l'épicier, Momo ne dit rien.
Souhaitant se prouver qu'il est digne d'être aimé, il se met à " faire la cour avec une ardeur de noyé " (p. 46) à Myriam, la fille du concierge. Mais cette relation est source de tourments supplémentaires. Lorsqu'il s'ouvre à son vieil ami, celui-ci lui dit avec la sagesse qui le caractérise que ce que l'on donne est à soi pour toujours, et que cela est valable aussi pour l'amour : " Ton amour pour elle, il est à toi. Il t'appartient. " (p. 48)
À leur retour, Momo se trouve confronté une fois de plus à la cruelle réalité de son existence : des policiers lui annoncent sans ménagement que son père s'est jeté sous un train et qu'il faut aller reconnaitre le corps. C'est monsieur Ibrahim qui s'en charge. Il explique au jeune garçon qu'il faut qu'il pardonne à son père ; celui-ci a été victime de son destin.
Mais le destin frappe encore à la porte de Momo, cette fois en la personne de sa mère. Une scène étrange a alors lieu, où chacun fait mine de ne pas savoir qui est l'autre : Momo raconte qu'il s'appelle Mohammed et que Moïse habitait bien dans cet appartement, mais qu'il a déménagé ; elle, de son côté, explique qu'elle est partie parce qu'elle ne pouvait pas vivre avec le père de Momo, à qui elle a dû laisser son seul fils pour pouvoir suivre l'homme qu'elle aimait. Momo comprend alors que Popol n'a jamais existé.
Ayant acheté une voiture, ils traversent d'abord la Suisse, l'Albanie et la Grèce, et arrivent à Istanbul, où Momo est conduit dans un Tekké, un monastère soufi. Il découvre les Soufis, ces moines appelés aussi derviches tourneurs, car ils ont pour prière une danse lente, tournoyante, lors de laquelle ils pointent une main en direction de la terre et l'autre en direction du ciel. Momo pardonne enfin à ses parents : " J'avais la haine qui se vidangeait. " (p. 75)
Ensuite, ils continuent leur périple en direction de " la mer de naissance " (p. 79) de monsieur Ibrahim qui, trop bouleversé à l'idée de revoir son ami Abdullah, préfère partir seul au volant de la voiture, tandis que Momo l'attend. Mais, comme la journée passe et qu'il ne revient pas, le jeune garçon part à sa recherche et apprend que monsieur Ibrahim a eu un grave accident de voiture. Il le retrouve mourant. Ils ont alors une dernière conversation, intense, avant que monsieur Ibrahim ne parte " rejoindre l'immense " (p. 80). Momo s'efforce de sourire comme son " père " lui a appris.
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