Des souris et des hommes de John Steinbeck (Fiche de lecture)

En faisant chauffer des boites de haricots, George met en garde Lennie : s'ils veulent un jour vivre dans leur propre ferme avec l'argent qu'ils auront amassé, Lennie doit bien se comporter. Il faut qu'il arrête de se trimballer avec une souris morte en poche, qu'il s'éloigne des filles et surtout qu'il se taise.

Le lendemain, dans le dortoir du ranch, ils font successivement connaissance avec Candy (un vieil homme de corvée), le patron, son fils et Curley, un petit homme nerveux et arrogant qui tente d'emblée de les intimider. Ces derniers sortis du dortoir, Candy les met en garde contre Curley (" Curley ne court jamais de risques, il gagne toujours ", p.66) et contre sa femme " qui n'a pas froid aux yeux " (p.65). Celle-ci vient d'ailleurs à leur rencontre en prétendant chercher son mari.

Le soir, pendant que les autres jouent aux fers (pour se divertir, les saisonniers jouent à lancer des fers à cheval le plus près possible d'un clou et celui qui parvient à atteindre le clou remporte la partie et l'argent mis en jeu), Slim discute avec George dans le dortoir : il lui donnera un chiot. George lui parle de l'enfance difficile de Lennie (orphelin, il a été élevé par une certaine Clara dans une petite ville appelée Auburn) et de leur fuite de Weed. Lennie entre alors avec un chiot. George lui dit qu'il est trop jeune pour être sorti de sa caisse.

Carlson entre peu après et incite le vieux Candy à tuer son chien qui pue et se traine toute la journée. Le vieux finit par céder et Carlson sort avec l'animal sénile. Curley ouvre la porte : il cherche sa femme. Tous le suivent sauf Lennie, Candy et George. Ce dernier parle de la future ferme qu'ils auront avec Lennie. Candy, seul au monde, se joint à leur projet.

Un peu plus tard, Curley rentre en s'excusant auprès de Slim qui en a marre de sa jalousie maladive. Curley s'écrase, mais se venge sur Lennie. Il le provoque et le frappe. Lennie encaisse et ne sait s'il a le droit de réagir. Mais, quand George lui dit d'attaquer, il brise littéralement la main de Curley. Lennie est affolé : il a peur que leur rêve ne se réalise plus désormais.

Samedi soir, alors que George et les autres sont partis au bordel de la mère Suzy, Lennie entre dans la sellerie où dort Crooks, le palefrenier noir et infirme. Incapable de tenir sa langue, Lennie parle de leur projet. Candy les rejoint et se mêle à la conversation. Crooks est intéressé, mais il ne croit pas qu'ils réaliseront un jour leur rêve : " J'ai jamais vu personne le faire " (p.130).

La femme de Curley intervient, feint de chercher son mari pour pouvoir causer et demande ce qui est arrivé à la main de Curley. Candy, puis Crooks, s'emportent quand elle se met à taquiner Lennie et à parler d'eux comme de vulgaires clochards. Forte de sa position, elle les réduit au silence car leur avis importe peu : " Personne ne vous écouterait " (p.136). George rentre alors. Il est furieux car Lennie n'a pu garder leur secret.