Les Faux-Monnayeurs de Gide (Fiche de lecture)

À l'histoire centrale développant l'amitié ou l'amour qui unit les trois personnages principaux (Bernard, Olivier et Édouard) viennent se greffer des histoires secondaires, celles des deux frères d'Olivier (l'un devient fou, l'autre se livre à la délinquance) ou encore celle de Boris, enfant fragile mené au suicide par un sentiment d'abandon.

Bernard quitte son foyer. Il demande à son ami Olivier s'il peut l'accueillir pour la nuit. Avant de partir, il laisse à sa famille une lettre expliquant la raison de son départ : il a découvert que son père, Albéric Profitendieu, n'était pas son père biologique. Il est le fruit d'une faute commise par sa mère dans sa jeunesse.

Vincent, frère ainé d'Olivier, étudiant en médecine, accepte de s'occuper du père du comte de Passavant, très mal en point suite à une opération. Cela lui permet de gagner l'argent dont il a besoin : Laura Vedel, une jeune femme mariée à Félix Douviers qu'il a rencontrée dans un sanatorium à Pau, alors qu'elle était en convalescence, est enceinte de lui. Il se sent responsable et veut subvenir à ses besoins. Mais il finit par la quitter pour Lady Griffith, une amie du comte de Passavant.

Olivier vient chercher Édouard à la gare. Ils sont particulièrement heureux de se retrouver, mais cette joie est si pudique que leur entretien se déroule dans la gêne et l'agacement. De nervosité, Édouard jette sa consigne par terre. Bernard, qui les suivait à quelques pas, ramasse le papier.

Bernard trouve les carnets d'Édouard. En les lisant, il découvre un Olivier vraiment différent avec ses autres amis, Sarah et Armand. Il éprouve un peu de dépit " de ne pas en être " (p. 117). Le journal du romancier relate aussi une visite au vieux La Pérouse, ancien professeur de piano d'Édouard dont le fils est mort. La Pérouse prétend qu'on lui cache son petit-fils Boris. Enfin la narration du mariage de Laura nous fait connaitre la pension protestante dirigée par la famille Vedel-Azaïs.

Bernard se met en tête de sauver Laura grâce à l'argent trouvé dans le portefeuille d'Édouard. Il se rend à son hôtel et se présente comme un ami du frère de Vincent Molinier, son amant qui l'a lâchement abandonnée. Au même moment, Édouard se manifeste. Il prend le vol de sa consigne avec indulgence. Si Bernard a volé la valise, c'est surtout pour entrer en contact avec cet oncle tant aimé d'Olivier. Édouard l'engage en tant que secrétaire et l'emmène avec Laura en Suisse, d'où il doit ramener Boris.

Dans une lettre à Olivier, Bernard raconte ses aventures avec Laura, dont il avoue être tombé amoureux, et Édouard à Saas-Fée. Ils ont rencontré la psychanalyste Sophroniska qui soigne Boris. Olivier éprouve à la lecture de cette lettre des sentiments de colère et de rage. Ivre de jalousie, il se sent évincé par l'amitié née entre Édouard et Bernard. Chapitres II-V