35 kilos d'espoir d'Anna Gavalda (Fiche de lecture)

Selon les médecins, il a un problème " de concentration ", mais Grégoire sait que le souci vient du fait que " l'école ne l'intéresse pas " (p. 13). Son seul souvenir scolaire positif, c'est une année de maternelle au cours de laquelle l'institutrice, Marie, lui a permis de développer son gout pour la création et l'artisanat. Ensuite, l'école est devenue un permanent supplice pour Grégoire, cela se manifestant par des maux de ventre et par des tensions fréquentes dans sa famille.

À la suite de plusieurs incidents survenus lors du cours de sport (" il faut dire que je déteste le sport presque autant que l'école ", p. 23), Grégoire est renvoyé une première fois alors qu'il n'est qu'en CE2. Ses parents sont en colère et le seul à le consoler est son grand-père, Léon. Mais, lorsque Grégoire est renvoyé une deuxième fois en 6e année, Léon lui fait quand même la morale : " je n'aime pas les gens qui choisissent la facilité, je n'aime pas les geignards " (p. 39).

En attendant l'année suivante pour intégrer un autre collège, Grégoire s'occupe : il modifie la table à repasser afin que sa mère puisse repasser assise et il nettoie la tondeuse, qui ne fonctionnait plus, la rendant utilisable, ce qui amadoue ses parents. Une discussion calme a alors lieu entre eux, au cours de laquelle son père lui fait comprendre que, pour pouvoir valoriser ses inventions (notamment des talons amovibles pour que les randonneurs soient en équilibre permanent), il doit avoir au moins un minimum de notions en mathématiques, en économie, en orthographe, etc.

Le jeune garçon passe le mois de juillet à aider un voisin à enlever du papier-peint et à tondre la pelouse, travaux pour lesquels il reçoit un petit salaire. En aout, ce sont les traditionnelles vacances au bord de la mer avec ses parents : les matins sont consacrés aux devoirs et les après-midis à des activités sur la plage.

En septembre, Grégoire rentre au collège Jean-Moulin, qui n'est pas à la hauteur des attentes de sa mère : " elle disait que je devenais de plus en plus bête chaque jour " (p. 63). Léon suggère alors aux parents de Grégoire d'envoyer le garçon en pension. Le vieil homme avoue à Grégoire avoir suggéré cette idée car il pense que " prendre de l'air, voir autre chose " (p. 67), loin de ses parents, pourrait l'aider à surmonter ses problèmes scolaires.

Entretemps, Grégoire se renseigne auprès du lycée technique qui l'intéresse et apprend que celui-ci n'accepte les élèves que sur la base de leurs résultats scolaires. Le garçon ne peut donc pas être inscrit à cause de ses mauvaises notes. Il traverse alors une période de renoncement total et c'est Léon qui l'en sort. Grégoire décide d'écrire une lettre au lycée technique pour faire une demande d'admission très personnelle : " il n'y pas que les notes dans la vie. Je pense qu'il y a aussi la motivation. Je voudrais venir à Grand champs parce que c'est là que je serais le plus heureux (...) Je pèse 35 kilos d'espoir " (p. 79-80). Il joint à cette lettre les plans de l'une de ses inventions : une machine à éplucher les bananes.

Après les vacances de la Toussaint, Grégoire reçoit deux nouvelles, une bonne et une mauvaise : le lycée de Grand champs accepte de le recevoir, à condition qu'il réussisse un test, et son grand-père est hospitalisé. Devant les feuilles d'examen, au lycée technique, Grégoire panique, mais il croit entendre la voix de Léon le guidant pour répondre correctement. De retour à la maison, il apprend que son grand-père est dans le coma.