Pierre et Jean de Guy de Maupassant (Fiche de lecture)

Pour se remettre de leurs émotions, les deux frères sortent chacun de leur côté, puis se retrouvent finalement à rêvasser ensemble devant la mer. Ensuite, leurs chemins se séparent à nouveau : Pierre rend visite à un de ses amis et boit quelques verres avec lui avant de rentrer chez ses parents.

Le lendemain, sentant qu'il a quelque chose à prouver, Pierre se met à la recherche d'un appartement dans lequel il pourrait exercer sa médecine et trouve finalement le local de ses rêves. La caution étant élevée, il envisage d'emprunter de l'argent à son frère Jean. Il commence à parler de l'héritage de son frère autour de lui et constate que les gens assimilent Jean à un fils illégitime qui aurait hérité de son père biologique. Il décide alors de conseiller à son frère de renoncer à sa fortune afin de ne pas discréditer leur mère aux yeux de la société. Si Jean est bel et bien un enfant illégitime, cela signifie que Mme Roland est, elle, coupable d'adultère. Il attend le moment propice pour lui en parler.

Le lendemain, Pierre prend le large sur " La perle ", le bateau de son père, et ne revient que pour le diner. Il devient fou en apprenant que le logement qu'il voulait occuper a été loué par son frère et il décide de mener de nouvelles recherches sur les vraies origines de Jean. Il tente de se rappeler à quoi ressemblait Maréchal, s'il avait des traits communs avec son fils présumé et s'il a déjà eu un geste ou une parole déplacée envers sa mère qui pourrait laisser croire qu'ils entretenaient une liaison. Après une longue réflexion, il lui semble évident que sa mère a trompé son père, trahison très dure à digérer pour le jeune-homme qui ne pense qu'à fuir la maison pour mieux réfléchir à d'autres preuves. Devant les soupçons de son fils, Madame Roland commence à prendre peur et à avoir des crises d'anxiété, ce que Pierre interprète comme un signe de sa culpabilité.

De retour, Jean fait visiter son nouveau logis à sa fiancée et à sa parenté, et tous sont surpris par le luxe et la beauté des lieux. À la fin de la soirée, quand tout le monde est parti, Pierre et Jean laissent aller leurs coeurs. Le premier annonce la trahison de leur mère et le second pointe du doigt la jalousie de son frère. Pierre s'enfuit de la maison de son frère et Jean s'en va consoler sa mère, éplorée, qui commence à lui raconter son histoire et son amour pour Maréchal, qu'elle considérait comme son âme soeur. Ému par la confiance que lui témoigne sa mère, qui n'hésite pas à se confesser à lui, Jean la raccompagne dans la maison familiale.

Une fois seul, Jean s'interroge sur l'attitude à adopter face à son héritage et à son frère, qu'il lui faut éloigner de la famille à tout prix. Le lendemain, il lui parle de " la Lorraine ", un transatlantique qui engage du personnel, notamment des médecins. L'idée de s'y engager attire beaucoup l'ainé des Roland. Jean appuie donc sa candidature auprès du responsable, M. Marchand, puis va rendre visite à la belle Rosémilly qu'il demande officiellement en mariage.

Le livre se termine sur les adieux de de la famille Roland à Pierre, qui s'éloigne comme un apatride pour maintenir l'apparente intégrité de sa mère et l'équilibre de sa famille. En effet, rester signifiait mettre fin au secret de famille bien tenu par sa mère car il n'aurait pu taire cela à son père plus longtemps.

C'est un homme qui était auparavant actif (il était bijoutier), qui vit de ses rentes et qui s'est acheté un petit bateau de plaisance pour taquiner le poisson. Il apparait un peu colérique au premier chapitre (quand il fait une mauvaise pêche) et il est également très susceptible. Il a des opinions arrêtées sur bien des sujets et n'accepte jamais d'en changer. D'ailleurs personne jamais n'a pu lui tenir tête.