Les Caprices de Marianne de Alfred de Musset (Fiche de lecture)

On découvre la maison de Coelio et la mère de ce dernier, Hermia, en grande conversation avec son intendant, Malvolio, personnage que l'on ne verra plus. À son arrivée, Coelio parle avec sa mère et la conversation dévie sur le thème de la passion amoureuse, des amours déçus, de la trahison d'un ami et du suicide qu'elle peut entrainer. Elle raconte son histoire, qui comporte de nombreuses similitudes avec ce qui va suivre et qui conduira Coelio à tirer des conclusions hâtives.

Cette scène se déroule dans le jardin de Claudio. On surprend ce dernier en train d'expliquer à son valet Tibia qu'il a changé d'avis : il pense que sa femme est fidèle et vertueuse. Marianne arrive pendant cette conversation, rapporte à son époux les propos d'Octave, lui demande de lui fermer, ainsi qu'à Coelio, définitivement sa porte.

À l'heure des vêpres, Coelio sort et Marianne fait son entrée. S'ensuit une conversation pleine d'ironie et de sarcasmes entre Marianne et Octave. Lorsque celle-ci s'en va, Octave est sûr de son échec et se met à boire. C'est à ce moment que Claudio arrive. Octave entame avec lui une joute verbale, bien décidé à passer ses nerfs sur l'époux. Au départ de Claudio, Coelio réapparait et Octave lui annonce que Marianne est définitivement inaccessible. Coelio s'en va, l'âme en peine.

Femme libérée avant l'heure, elle décide donc de faire ce qui lui plait, demande à voir Octave, et lui annonce qu'elle est bien déterminée à prendre un amant ou un chevalier servant, mais qu'elle ne veut pas de Coelio. Octave plaide encore la cause de son ami, sans succès. Un rendez-vous est fixé au soir.

Octave vient néanmoins annoncer à Coelio que Marianne l'attend le soir même, bien décidé à forcer les choses. Fou de joie, celui-ci se précipite chez Marianne. Il part malheureusement trop vite pour prendre connaissance de la missive qu'Octave reçoit, lui annonçant que Claudio a eu vent de la rencontre et se tient prêt à attaquer l'amant avec des spadassins. " Il sort en courant ".

Coelio arrive dans le jardin de Marianne, mais Claudio et les spadassins sont en embuscade. Il réalise dans quel piège il vient de tomber au moment où il parle à Marianne qui est à sa fenêtre. Celle-ci, persuadée de s'adresser à Octave, l'appelle par ce dernier prénom. Pensant être trahi par son ami, blessé d'être rejeté de la sorte, il se laisse volontairement tuer par les spadassins. Lorsqu'Octave arrive sur les lieux, il est trop tard.

C'est un jeune noble très bien de sa personne et éperdument amoureux de Marianne. Dès le début de la pièce, il porte sur lui l'image de la victime. En effet, contrairement aux autres personnages, notamment Octave et Marianne, il apparait comme un faible, se complaisant dans l'espoir d'un amour impossible au point de chercher des entremetteurs quand ses tentatives déjà trop nombreuses ont échoué.