Le Vicomte pourfendu de Italo Calvino (Fiche de lecture)

Le vicomte a la lubie des incendies et met le feu partout, causant parfois la mort de paysans. Il incendie même une partie de son propre château et sa nourrice, Sébastienne, est blessée. Le vicomte prétend alors que les brulures de cette dernière sont des symptômes de la lèpre et l'envoie à Préchampignon afin de s'en débarrasser, ne supportant plus ses critiques.

Les huguenots surveillent attentivement leur maison pour la préserver de la folie incendiaire du vicomte. Un jour, lors d'un violent orage, le vicomte vient leur demander l'hospitalité. Il essaie de les " pervertir " et de les attirer au château, mais les huguenots refusent. Vexé, Médard s'en va en les menaçant.

Le vicomte décide de tomber amoureux de Paméla, une petite bergère, à qui il donne rendez-vous. Elle s'y rend, mais refuse de le suivre au château où il veut l'enfermer. Il menace alors ses parents qui cèdent et sont prêts à lui livrer leur fille. Elle décide d'aller se cacher dans une grotte dans la forêt en compagnie d'un canard et d'une chèvre.

Le lendemain, le vicomte sauve le narrateur de la noyade et se fait piquer par une araignée vénéneuse à sa place pour le protéger. Le jeune homme s'étonne que Médard ne soit pas habillé comme d'habitude et qu'il se montre gentil. Il se rend alors chez Sébastienne à la recherche d'une herbe pour le soigner, mais lorsqu'il le croise à nouveau, le vicomte lui fait une méchanceté.

Lorsque Paméla la bergère rencontre le vicomte, elle comprend elle aussi : " Le vicomte qui vit au château, celui qui est mauvais, c'est une moitié. Vous, vous êtes l'autre moitié, qu'on croyait disparue à la guerre et qui est revenue. " (p. 87) Le Médard gentil raconte que deux ermites l'ont trouvé sur le champ de bataille et qu'ils l'ont soigné. Paméla lui explique que le " méchant " Médard la poursuit de son amour et terrifie toute la région par sa méchanceté. Il lui avoue son amour.

Le narrateur accompagne le médecin dans ses visites aux malades. Chacune est précédée d'une marque du passage du bon vicomte, mais la partie mauvaise, surnommée l'Infortuné, ne manque jamais de faire irruption et de semer le mal. Le Bon continue cependant à faire le bien, tâche dans laquelle Paméla l'assiste. L'Infortuné tente de tuer le Bon, en vain.

Le Bon conseille le menuisier Pierreclou dans la création d'engins mis en action par la bonté et non par la méchanceté, mais il n'arrive à rien. Il construit une potence " à pendre de profil " que lui a commandée l'Infortuné. Ses sbires proposent au Bon de s'attaquer à l'Infortuné à sa place, mais il refuse. Seule la vieille Sébastienne n'apprécie pas le Bon à qui elle reproche les mauvaises actions de son autre moitié. De plus, selon elle, en voulant faire le bien, il cause parfois le mal. Par exemple, il fait sans cesse la morale aux lépreux qui, ne trouvant plus aucun réconfort dans la musique et la débauche, sombrent dans le désespoir.