Le retour de Martin Guerre de Davis, Carrière et Vigne (Fiche de lecture)

Peu après leur mariage, pour respecter la tradition du village, Martin est désigné pour la chasse à l'ours. Le jeune homme, déguisé en ours, se promène dans le village où il effraie les villageois et est poursuivi par les chasseurs. Mais le jeu tourne mal : Martin est frappé par les jeunes gens du village qui crient et l'insultent.

Comme les problèmes sexuels du couple persistent, Catherine, pensant que Martin est envouté, décide de le conduire chez l'aveugle du village qui est aussi " guérisseuse ", sans succès. Ensuite, la servante et les mères des époux se rendent chez le curé : il célèbre quelques messes en l'honneur du couple, mais cela ne change rien non plus. Par contre, après avoir été exorcisé par le curé, Martin parvient enfin a dépuceler sa jeune épouse et ils ont un garçon, Sanxi. Malgré ce bonheur, Bertrande se confie à Catherine : rien ne va avec son époux.

Un jour, Martin est abordé par des soldats qui lui font miroiter un bien meilleur avenir s'il les suit. Alors qu'ils travaillent aux champs, le père de Martin, Mathurin, accuse son fils de lui avoir volé deux sacs de semence, mais Martin s'en défend. Au matin, la famille découvre que Martin s'est enfuit. Quelques temps plus tard, les parents de Martin décèdent. Son oncle, Pierre, épouse Raymonde de Rols, la mère de Bertrande, ce qui permet de regrouper les terres (p. 29) et de vivre dans la maison des Guerre où se trouve également Antoine, le fils de Pierre, né d'une union précédente, et les soeurs de Martin.

Près de huit années après sa fuite, Martin revient au village. Accueilli en héros par les villageois, Martin retourne dans sa famille : tous semblent heureux de son retour sauf Bertrande qui reste d'abord distante. Aux dires de Catherine, il est revenu transformé : " Il est parti craintif et peu aimé, tremblant devant son père, rêvant de traverser des montagnes nouvelles. Il revient homme fait, puissant, rieur. Il raconte ses aventures et chacun l'écoute, lui qui ne disait jamais rien, lui le cachottier, lui le solitaire. " (p. 40)

Toutefois, trois ans après le retour de Martin, tout bascule. Un jour, des vagabonds demandant asile sont installés dans la grange des Guerre : le soldat affirme que Martin est en fait Arnaud, surnommé Pansette, originaire de Picardie, tandis que le vrai Martin aurait perdu une jambe à la guerre. Au départ, Pierre ne croit pas à cette histoire. Quelques temps plus tard, Martin réclame son héritage à son oncle mais ce dernier refuse. Lorsque Martin le menace de porter l'affaire en justice, Pierre réplique en lui faisant part de ses doutes concernant son identité.

Alors que Pierre ne cesse de clamer que Martin n'est pas son neveu, les rumeurs grandissent dans le village. Mais Bertrande défend son mari : " la première qui dit que ce n'est pas Martin, je la tue. " (p. 55) Bientôt, le village est divisé : chacun prend parti soit en faveur de Martin, soit en faveur de Pierre. Finalement, Pierre accepte de lui remettre l'argent mais il s'agit d'un guet-apens : Bertrande sauve Martin de justesse.

Quelques jours plus tard, Pierre porte l'affaire devant le juge de Rieux, portant " plainte pour usurpation, vol et détournement, adultère, concubinage, dilapidation " (p. 62). Tous les villageois sont appelés à se prononcer sur l'identité de Martin Guerre. Bertrande est également interrogée et répond clairement qu'il s'agit bien de son mari. Appelé en renfort, le juge Jean de Coras se prononce en faveur de Martin au vu du grand nombre de villageois qui déclarent le reconnaitre.