La théorie de la valeur et de la répartition

Publié par : Whynot

Cours d'économie : La théorie de la valeur et de la répartition.


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Smith considérait que la rente était une partie constituante du prix des marchandises Ricardo rejette cette idée ; il affirme que le prix des marchandises est déterminé par leur coût marginal de production, c'est-à-dire par le coût que supporte les biens quand ils sont produits sur une terre et avec un capital qui ne portent pas de rente. " [La rente] n'entre pas et ne peut pas entrer, même pour une part infime, dans la composition de ce prix. " (Ricardo, 1817 : 99)


Mais, le débat porta essentiellement sur les effets d'une variation des salaires sur les profits et les prix. Smith soutenait qu'une hausse des salaires ou des profits accroît le prix des marchandises. Ricardo, au contraire, affirme qu'une hausse des salaires provoque une baisse des profits et qu'elle n'est pas nécessairement suivie par une augmentation de l'ensemble des prix. Il faut, selon lui, écarter l'idée selon laquelle les profits seraient déterminés par la concurrence des capitaux : ils ne dépendent que des salaires. Si l'accumulation du capital provoque une baisse des profits, ce n'est pas parce que la concurrence s'exaspère sur le


Les effets d'une hausse des salaires sur les profits et les prix dépendent de la nature de cette hausse. La variation du salaire monétaire peut trouver son origine dans une variation du pouvoir d'achat des travailleurs, du prix des biens qu'ils consomment ou de la valeur de la monnaie. Si l'augmentation du taux de salaire monétaire est l'effet d'une baisse de la valeur de la monnaie, elle n'affecte pas les profits. Si, au contraire, les salaires monétaires augmentent, parce que les travailleurs sont mieux payés ou parce que le prix des denrées qu'ils consomment s'accroît, les profits diminueront. Dans son raisonnement, Ricardo suppose que le numéraire est une marchandise produite ; disons que la monnaie consiste en or ou dans un papier-monnaie dont la valeur en or est maintenue fixe. Une variation des salaires, qu'elle résulte d'une hausse des denrées que consomment les travailleurs ou d'une amélioration de leur sort, affectera les coûts de production de toutes les marchandises et, en particulier, les coûts de production de l'or. La thèse de Ricardo est qu'elle entraînera une baisse du taux des profits et une variation du prix relatif des marchandises mais qu'elle n'est pas susceptible de provoquer une hausse de l'ensemble des prix.


Ricardo évite d'écrire que le prix naturel d'une marchandise est la somme des salaires, des profits et des rentes qu'il faut payer pour la produire et l'apporter au marché car une telle expression laisse à penser que toute hausse des salaires ou des profits accroît les prix. Ce qu'il veut mettre en évidence, c'est l'interdépendance : en particulier, il veut souligner que le taux de profit n'est pas déterminé indépendamment du taux de salaire. Selon lui, la valeur des marchandises est déterminée par deux causes, par la quantité relative de travail nécessaire pour les produire et par le taux de profit qui rémunère le temps durant lequel le capital reste immobilisé jusqu'à ce que les marchandises soient vendues sur le marché.


* Si les biens étaient produits dans les mêmes conditions, c'est-à-dire si leur fabrication exigeait l'emploi d'un capital de même valeur et de même durée, leur valeur ne serait fonction que de la quantité de travail nécessaire pour les produire. S'il n'en est pas ainsi, leur valeur dépend de la durée de vie de leur capital ou, ce qui revient au même, du temps qui s'écoule avant que les produits soient vendus sur le marché. Si deux biens A et B sont produits par la même quantité de travail, mais si les sommes qui ont été avancées pour produire le bien A sont immobilisées durant un intervalle de temps plus long que celles avancées dans la production de B, la valeur de A excèdera celle de B.


Le plus simple pour comprendre son argument est de le suivre pas à pas. " Si pour produire, des hommes n'employaient aucune machine, mais uniquement du travail et qu'il s'écoule pour tous le même laps de temps avant qu'ils mettent leurs marchandises sur le marché, alors les valeurs d'échange de leurs biens seraient précisément en proportion de la quantité de travail employée. " (Ricardo, 1817 : 70) Admettons que, pour produire une unité du bien A, il faut une quantité de travail na et que pour produire une unité du bien B il faut une quantité de travail nb. Supposons que ces marchandises ne soient produites qu'avec du travail. Le temps qui s'écoule entre l'instant où les salaires sont versés et le moment où la marchandise est vendue est ta pour le bien A et tb pour le bien B. Notons r le taux de profit et W le taux de salaire. Supposons que la mobilité du capital et du travail est parfaite, si bien que le taux de salaire et le taux de profit sont les mêmes dans les deux secteurs. Notons pa et pb les prix.



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Date :

03/01/2011


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Français


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Tags : Cours, économie, théorie, valeur, répartition, smith
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