Manque de participations paysannes : une des causes d’échecs de nombreux programmes de développement Agricole en République Démocratique du Congo (RDC)

L'expérience de mise en oeuvre des programmes de développement agricole et rural en République Démocratique du Congo prouve qu'un projet s'affirme et persiste auprès des paysans, lorsque ces derniers offrent leur apport et travaillent ensemble pour atteindre les objectifs communs. Et l'un des caractères de ces groupes, c'est l'existence et la pratique d'une réelle participation.

Depuis quelques années, les problèmes de développement sont caractérisés par une nouvelle vision : celle de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en sigle. Le premier de ces objectifs est d'éliminer l'extrême pauvreté et la faim...3 Etant donné que la République Démocratique du Congo est un pays à vocation agricole et que les 70% de sa population vivent en milieu rural et dépendent largement de l'activité agricole.

C'est dans cette optique que des investissements considérables (projets ou programmes) ont été consentis dans le secteur agricole. Toutefois, force est de constater que les résultats de ces investissements n'ont pas toujours été à la hauteur des attentes des agriculteurs vivant dans des milieux ruraux. La réponse à leurs besoins fondamentaux a parfois été insatisfaisante ou partielle. Parmi les causes, " il existe le problème de la faible participation des agriculteurs ruraux aux projets et programmes de développement agricole " réalisé dans leurs milieux.

Les programmes de développement agricole et rural ont souvent coûté et duré plus que prévu et leurs effets négatifs dans certains cas, n'ont pas toujours été anticipés par les planificateurs et les réalisateurs. Cela se justifie par le problème de l'inadaptation de ces actions aux besoins du milieu paysan.

Pour ce faire, les experts qui ont élaboré et publier en 2009 la politique agricole Congolaise démontrent que depuis 1966 jusqu'à 2003 presque toutes les interventions dans le secteur agricole n'ont pas donné des résultats probants. Nos recherches en 2009 également prouvent que " le programme de relance de l'agriculture dans la province orientale " à mi-parcours n'a pas été efficace et efficient. Et parmi les causes majeurs réside le problème " de manque de participation des paysans à la prise des décisions concernant la planification et la mise en oeuvre des projets ou programmes de développement agricole"

Il est vrai les opinions des agriculteurs sont indispensables au moment de la planification et de mise en oeuvre des actions du développement agricole dans leurs milieux. Car dit-on, " les paysans agriculteurs Congolais sont des savants analphabètes ". Cette affirmation se justifie du faite qu'ils ne sont pas instruit mais ils maitrisent mieux les enjeux de la production agricole (calendrier agricole, sols, maladies des plantes, les semences, etc.)Dans leurs milieux. Avec toutes les expériences qu'ils ont dans leurs milieux, les associés peuvent contribuer largement à l'appropriation locale et à la viabilité de toute action.

La participation des paysans à la planification de plans devrait être effective du point de vue de l'approche pragmatique et normative. La première approche, permet l'accroissement de confiance des paysans dans le plan. La seconde, permet, dans la recherche des solutions aux problèmes des paysans, de garantir la prise en compte des valeurs et des opinions des paysans dans le débat pendant l'atelier de planification.