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Les préconisations du rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi : quelques illustrations |
Publié par :
Marketaddict
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Ce dossier présente les principales conclusions que l'on peut tirer d'une comparaison entre la France et quelques pays affichant un niveau de développement semblable, à la lumière des critères retenus par la commission Stiglitz.
De nombreux aspects du bien-être restent difficiles ou impossibles à mesurer en unités monétaires et une place importante doit être faite à des indicateurs plus qualitatifs. Parmi ces indicateurs non monétaires, certains restent de type objectif par exemple l'espérance de vie-, mais le rapport préconise aussi qu'une place soit faite à des indicateurs subjectifs.
La mesure du bien-être courant et de sa soutenabilité sont deux questions qui doivent être clairement distinguées. Avec la soutenabilité, il s'agit de savoir si nous léguons aux générations suivantes suffisamment de ressources pour leur assurer un niveau de bien-être au moins équivalent au nôtre. Cette question a elle-même plusieurs dimensions : la commission a notamment proposé de distinguer la soutenabilité économique, qui reste appréhendable à l'aide d'indicateurs monétaires, et la soutenabilité environnementale, qui est mieux traitée par une batterie d'indicateurs physiques.
Quel que soit le domaine couvert, les indicateurs agrégés ne permettent pas de capter la disparité des situations individuelles, qui peut fortement affecter le bien-être ressenti. La commission invite à les compléter, autant que possible, par des indicateurs de dispersion. Ce dossier présente les principaux enseignements que l'on peut tirer d'une comparaison entre la France et quelques pays de même niveau de développement, à l'aune des critères retenus par la commission Stiglitz. L'utilisation d'indicateurs alternatifs de niveau de vie conduit à quelques reclassements entre pays mais sans véritablement remettre en cause l'avance apparente des États-Unis. Les indicateurs de conditions de vie font apparaître en revanche des contrastes bien plus marqués dans les domaines de la santé, de l'éducation, des risques de chômage et de pauvreté ou de sécurité. Les contributions des différents pays au problème de soutenabilité climatique varient du simple au triple. Quant à la soutenabilité économique, l'indicateur proposé par la commission suggère qu'elle reste tendanciellement assurée, mais avec une marge de sécurité assez faible dans plusieurs pays.
Marie Clerc et Mathilde Gaini travaillent respectivement dans les divisions " Croissance et politiques macroéconomiques " et " Redistribution et politiques sociales " du département des Études économiques d'ensemble de l'Insee. Didier Blanchet est responsable de ce département.
La commission Stiglitz-Sen-Fitoussi a remis en septembre 2009 son rapport sur la mesure des performances économiques et du progrès social au Président de la République. Elle avait pour première mission de " déterminer les limites du produit intérieur brut (PIB) en tant qu'indicateur de performance économique et de progrès social ". Ce débat sur la pertinence du PIB n'est pas nouveau [voir par exemple, parmi les travaux français, Méda, 1999 ; Gadrey et Jany-Catrice, 2007]. La principale critique qui lui est adressée est de ne pas renseigner sur la capacité d'un pays à " convertir de la croissance en bien-être ". Cette limite est d'autant plus évidente que le niveau de développement atteint permet déjà la satisfaction des besoins matériels élémentaires.
Sur la base de ce constat, la commission devait recenser les indicateurs de bien-être susceptibles de compléter le PIB. Elle l'a fait en distinguant trois domaines : deux domaines touchants à la question du bien-être courant sous ses aspects monétaires (" problématiques classiques du PIB ") et non monétaires (" qualité de vie ") et un thème centré sur la question de la soutenabilité du bien-être, avec un accent particulier porté sur l'aspect environnemental de cette soutenabilité.
Avec un tel découpage, il allait de soi que la commission n'allait pas déboucher sur un indice alternatif unique prétendant résumer l'ensemble des aspects du bien-être. L'optique était plutôt d'élaborer une batterie d'indicateurs, qu'on qualifie en général de " tableau de bord ". Ces tableaux de bord existent déjà en grand nombre, mais ils souffrent souvent de leur caractère hétéroclite et de la profusion des indicateurs qu'ils comportent. Dans ce contexte, les recommandations de la commission (encadré 1) peuvent surtout se lire comme des lignes directrices aidant à repenser le contenu de ces tableaux de bord avec un double objectif de parcimonie garder un nombre d'indicateurs maîtrisable et de rationalité avoir des tableaux de bord cohérents et ordonnés. Cette démarche n'a pas été poussée jusqu'au point de proposer des listes précises et définitives d'indicateurs. Mais le rapport permet d'esquisser ce que serait le contenu concret d'un tableau de bord.
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