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Déterminants de la productivité et du commerce : le rôle de la proximité géographique |
Publié par :
Economist
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Déterminants de la productivité et du commerce : le rôle de la proximité géographique - Disponible sur l'archive ouverte pluridisciplinaire HAL.
Mes derniers remerciements iront à mon épouse et à ma fille. Muriel a été d'un soutien sans faille et d'une patience remarquable au cours de cette thèse. Elle a su partager mes moments de doute et a accepté de nombreuses concessions pour me permettre de mener mes travaux de recherche dans de bonnes conditions. Margot a, depuis bientôt 8 mois, la faculté de faire disparaître les tracas du quotidien par ses sourires et ses éclats de rire...
L'existence et la pérennité des villes sont la preuve indéniable de la tendance naturelle de l'activité humaine à se concentrer spatialement. Ce phénomène de concentration spatiale s'observe également pour des secteurs d'activité particuliers. L'étude de l'organisation spatiale des secteurs d'activité, et plus particulièrement la détection des schémas de concentration spatiale, sont un sujet d'étude ancien pour les économistes, depuis les travaux d'Alfred Marshall (1890) au moins.
Pour autant, l'agglomération de l'activité humaine génère de la congestion, fait croître le prix des facteurs de production immobiles et, éventuellement, accroît le degré de concurrence locale. Plusieurs questions sont donc d'intérêt dans cette littérature: la concentration spatiale est-elle propre à quelques secteurs d'activité particuliers ou bien un phénomène partagé par le plus grand nombre ? Quels sont les bénéfices que les entreprises tirent de cette concentration spatiale ? Dans quelle mesure ces bénéfices font-ils plus que compenser les coûts que l'agglomération ne manque pas de générer ? Quelle est l'étendue géographique de ces externalités ? L'ensemble de ces questions forme la toile de fond de cette thèse.
Le point de départ de l'analyse des phénomènes d'agglomération est le théorème d'impossibilité spatiale, prouvé par Starrett (1978). Celui-ci énonce que si l'espace est homogène et qu'il n'existe pas d'invisibilités ou des rendements croissants, alors tout équilibre concurrentiel en présence de coûts de transport doit se caractériser par une ensemble de localisation en autarcie, où chaque bien est produit à petite échelle (voir Ottaviano et Thisse, 2004, pour un commentaire détaillé).
A contrario, il est possible d'observer des zones où l'activité est agglomérée dès lors que l'espace est hétérogène ou bien qu'il existe une forme ou une autre d'indivisibilités ou de rendements croissants, sous l'hypothèse que les coûts de transport sont non nuls.1 La notion d'espace hétérogène renvoie à l'idée que chaque territoire bénéficie de dotations spécifiques (dotations naturelles, technologies ou aménités) qui, au regard des dotations des autres territoires, favorisent le développement d'un type particulier d'activités. Il s'agit là des avantages comparatifs analysés dans les théories traditionnelles du commerce international.
Certains territoires, au sein même d'un pays, peuvent bénéficier de dotations qui favorisent l'installation d'un secteur d'activité particulier, comme les houillères dans le Nord Est de la France. Cependant, lorsque l'échelle géographique considérée est plus réduite, il est plus probable que l'espace soit homogène. Ainsi la théorie des avantages comparatifs, même quand ceux-ci sont définis dans une acception large, ne suffit plus à expliquer l'ensemble des phénomènes de concentration observés au niveau d'un pays par exemple (voir pour une illustration, Ellison et Glaeser, 1999, pour les États-Unis).
Dans cette situation, des explications alternatives à l'agglomération de l'activité économique doivent être mobilisées. En présence de coûts à l'échange positif, l'agglomération, suivant Starrett (1978), s'explique par l'existence de rendements croissants, ou d'économies d'agglomération. Ces économies existent dès que la productivité d'un individu s'accroît lorsqu'il ou elle se trouve à proximité d'autres individus. Les économies d'agglomération peuvent être des externalités pures, comme par exemple des externalités de connaissance. Ces économies d'agglomération peuvent également transiter par le marché. Si un producteur et un fournisseur sont plus proches géographiquement, il est possible qu'ils deviennent plus productifs, car la proximité élimine un certain nombre des coûts de transaction liés à l'éloignement. Il n'y a pas dans ce cas d'externalités manifestes (voir Glaeser, 2008).
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