Les derniers progrès de la chirurgie robotique

Il existe plusieurs versions du da Vinci. Intéressons-nous au da Vinci Si. Ce matériel fut lancé en avril 2009. Il est caractérisé par une double console : de ce fait, deux chirurgiens peuvent travailler ensemble durant l'opération. Cela peut-être un étudiant et un chirurgien confirmé tout comme il est possible que ce soit deux spécialistes de même niveau. La visualisation par ordinateur est très bonne : elle est en 3D. La machine est un instrument sûr car elle réalise plus d'un million de vérification par seconde, ce qui garantit une parfaite opération. Durant celle-ci, un mécanisme intelligent assure l'échange des instruments chirurgicaux en toute sécurité : le bras du robot ressort de l'incision pour aller les échanger sans faire d'autres ouvertures de la peau. Il faut signaler que le bras du robot est plus habile que les mains humaines ce qui génère une meilleure opération ainsi qu'une plus grande facilité d'action. La machine dispose également d'un écran tactile pour permettre aux assistants d'intervenir. Des alertes visuelles et sonores préviennent le chirurgien pour un feedback audiovisuel. Comme expliqué précédemment, on peut compléter le Da Vinci avec l'instrumentation Single-Site, des appareils qui permettent de travailler à partir d'une seule incision. Ce sont des instruments qui sont orientés vers un seul orifice. Comme par exemple, le système Amadeus.

L'Amadeus est un produit fabriqué par l'entreprise Titan Medical de Toronto, au Canada. Il a été conçu par les docteurs Dennis Fowler et Peter Allen de la Columbia University et par le docteur Nabil Simaan de la Vanderbilt University. Le système et en cours de développement et c'est Titan Medical qui a reçu la licence pour la vente de cette machine.

Une fois à l'intérieur du corps par une unique incision, le robot déploie sa caméra et ses deux bras pour réaliser l'opération. Le système est composé d'une plateforme robotique contrôlée par le chirurgien avec visualisation 3D, d'instruments chirurgicaux divers et d'un poste de travail pour le chirurgien qui sert d'interface avec le système robotique et fournit une vue endoscopique 3D à l'intérieur du corps du patient durant l'opération. Ce système peut être complété également par une plateforme Single-Site décrite ci-dessus. On peut également trouver avec cette machine une plateforme multi-port qui sert au cas où l'incision unique n'est pas possible et qu'il faut davantage couper la peau pour opérer. Cela sert à la vision 3D et aux instruments à l'intérieur du corps du malade. Enfin, la machine possède un système de contrôle nécessaire à la sécurité de l'opération. Voyons d'autres exemples.

Une chirurgie moins invasive, avec une seule incision peut être aussi exécutée avec des outils laparoscopiques que les chirurgiens manient en regardant leur moniteur. Mais le docteur Adrian Park du département de chirurgie d'Anne Arundel Medical Center d'Annapolis, spécialisé en chirurgie gastro-intestinale nous révèle que parfois le fait de n'exécuter qu'une seule incision pose un problème de pression étant donné les instruments placés sur les tissus. En revanche, la chirurgie robotique facilite l'incision unique. Le docteur Jeffrey J. Tomaszewski explique que les robots sont une extension de leurs mains de chirurgien. Le robot peut améliorer les angles de travaux. Il est plus habile.

Le da Vinci Si a été acheté en France et il fonctionne dans certains hôpitaux de notre pays. Il traite surtout les opérations de l'abdomen mais il peut fonctionner aussi pour le thorax et d'autres applications (la prostatectomie...). Le CHU de Limoges a été le pionnier en France dans ce domaine car il a été l'un des premiers à acheter le da Vinci. Il y avait plus de 1700 da Vinci vendus en 2011. Étant donné le prix de ces appareils, cela engendre un surcoût par opération qui peut parfois atteindre les 2000 euros.

Les chirurgiens aiment beaucoup opérer avec le da Vinci car par exemple, ses bras manipulateurs offrent sept degrés de liberté contre trois pour le poignet humain. L'opération est ainsi menée avec une plus grande précision et elle évite par exemple le léger tremblement que peut avoir la main humaine. En définitive, grâce aux progrès de la chirurgie robotique, le patient peut être rassuré, grâce à une seule incision au lieu de plusieurs, sa rémission ou sa guérison ne sera que meilleure.