La drogue : un fléau moderne

Il existe trois piliers pour affronter la drogue : l'intervention psychosociale, les traitements de substitution et les cures de désintoxication. Ils sont établis dans divers cadres : des unités de traitement spécialisés, des services ambulatoires et hospitaliers, des cliniques et hôpitaux psychiatriques, des unités en milieu carcéral et des cabinets de généralistes. En 2010, en Europe, 472 000 patients ont commencé un traitement dont 38 % pour la première fois principalement à cause de la prise d'héroïne, de cocaïne ou de cannabis. En tout, en 2010, 1,1 millions de personnes ont suivi un traitement suite à la consommation de drogues illicites.

Dans les services ambulatoires, on peut remarquer que la drogue touche 4 fois plus d'hommes que de femmes et que les consommateurs primaires de cannabis ont en moyenne 25 ans, les consommateurs primaires de cocaïne ont en moyenne 33 ans et ceux d'opiacés 34 ans. Comment fonctionnent donc les interventions psychosociales ?

Les psychologues et les psychiatres de même que les acteurs sociaux prodiguent des conseils, remotivent les drogués, effectuent une thérapie cognitive et comportementale, une prise en charge personnalisée ainsi qu'une thérapie de groupe et familiale. Certaines de ces actions se situent dans le milieu hospitalier.

50 000 consommateurs de drogue ont débuté un traitement hospitalier en 2010. Il s'agit en général d'hommes qui ont en moyenne 31 ans. La durée du séjour hospitalier peut varier de plusieurs semaines à plusieurs mois. Les psychiatres proposent des psychothérapies et des cures de désintoxication ou des traitements de substitution.

Les traitements pour le cannabis se donnent dans des structures ambulatoires essentiellement. Des traitements sont également proposés sur Internet. Le rimonabant réduit les problèmes physiologiques aigus liés à la consommation de cannabis tandis que la THC synthétique est à l'étude. Pour les usagers d'amphétamines, on propose des antidépresseurs, des sédatifs, des antipsychotiques pour pallier aux symptômes de sevrage et arriver à la désintoxication. Pour le manque de GHB qui provoque des tremblements, de l'anxiété, des insomnies, de l'agitation, on donne de la benzodiazépine et des barbituriques. Pour la cocaïne et le crack, on administre des psychostimulants, des antispasmodiques, des antipsychotiques, des agonistes de la dopamine, du disulfirame... Et si la solution venait d'un vaccin ?

La drogue est une plaie moderne que l'on doit combattre à tout prix. Beaucoup de choses sont faites au niveau européen pour inciter les gens à ne pas consommer : répression par la police, prévention à tous les niveaux. Des recherches sont en cours pour établir des traitements corrects.