Réseaux de collaboration solidaire (RCS)

Les Réseaux de collaboration solidaire sont une stratégie destinée à intégrer des initiatives solidaires de production, de commercialisation et de financement, de consommateurs et autres organisations populaires (associations, syndicats, ONG...) dans un mouvement mutuel et de croissance commune, autosuffisante et anticapitaliste.

La viabilité de cette alternative solidaire dépend de la diffusion de la consommation solidaire, des réinvestissements collectifs d'excédents et de la collaboration solidaire entre tous. Dans un réseau, les organisations de consommation, de commerce, de production et de services restent en contact permanent à travers des flux de matières (produits, intrants, etc.), d'information et de valeur, qui circulent à travers le réseau.

La gestion d'un réseau solidaire doit être nécessairement démocratique, la participation des membres étant donc entièrement libre, et les contrats signés entre les membres doivent être respectés. Ses caractéristiques sont entre autres : la décentralisation, la gestion participative, la coordination et la régionalisation dont l'objectif est d'assurer l'autodétermination et l'autogestion de chaque organisation et du réseau dans son ensemble.

En effet, des réseaux locaux de ce type sont organisés dans le but de répondre à des demandes immédiates de la population concernant le travail, l'amélioration de la consommation ou de l'éducation, mais aussi de réaffirmer la dignité humaine de chaque personne et de leur droit à " bien vivre ", tout en combattant les structures d'exploitation et de domination responsables de la pauvreté et de l'exclusion et en commençant à implanter une nouvelle méthode de production, de consommation et de cohabitation dans un monde où la solidarité est le noyau de la vie. Par conséquent, les " Réseaux de collaboration solidaire " :

Des réseaux et organisations féministes, écologiques, des mouvements dans les domaines de l'éducation, de la santé, du logement et bien d'autres dans le secteur de l'économie solidaire et en faveur de l'éthique en politique pour n'en citer que quelques-uns se multiplient et font ainsi naître une nouvelle sphère du contrat social. Le progrès d'une nouvelle conscience et de nouvelles pratiques sur les relations de genre, l'équilibre des écosystèmes et l'économie solidaire, notamment, n'émerge pas des sphères du marché ou de l'Etat. Le consensus sur ces nouvelles pratiques s'est construit à l'intérieur de réseaux dans lesquels personnes et organisations de divers endroits du monde collaborent activement, proposant des transformations du marché et de l'Etat, des différentes relations sociales et culturelles à partir d'une défense intransigeante de la nécessité d'une garantie universelle des conditions nécessaires à l'exercice éthique des libertés publiques et privées.

L'intégration progressive et complète de ces divers réseaux, qui collaborent solidairement, a situé à l'horizon des possibles la réalisation à l'échelle planétaire d'une nouvelle révolution, capable de perturber la logique capitaliste de la concentration de la richesse, de l'exclusion social et de diverses formes de domination dans les secteurs de la politique