Le Liseur de Bernhard Schlink (Fiche de lecture)

Huit jours plus tard, alors qu'il rêve d'elle chaque nuit, Michaël décide de retourner la voir. Mme Schmitz arrive chez elle en uniforme de receveuse de tramway. Elle envoie Michaël cherche du coke (combustible de chauffage) à la cave. En remplissant les seaux, il se retrouve couvert de suie. Alors que Mme Schmitz lui fait couler un bain, il hésite à se déshabiller. Elle le rejoint avec une serviette pour l'essuyer. Elle est nue. Ils font l'amour.

Le lendemain, requinqué, Michaël décide de retourner à l'école, mais il sèche les cours chaque après-midi pour rejoindre son amante, Hanna, qui l'éveille à la sensualité et à la sexualité. Un jour, Hanna lui demande de lui faire la lecture d'un livre. Dès lors, ils établissent un rituel : avant de faire l'amour, Michaël lui lit diverses oeuvres.

À la rentrée, Michaël change de classe et s'éprend d'une de ses camarades, Sophie. Pendant l'été, la rancoeur l'envahit et il commence à regretter de passer autant de temps avec Hanna alors qu'il pourrait s'amuser avec ses amis. Ces derniers s'interrogent sur les fréquentes absences de Michaël.

Quelques jours avant les grandes vacances, Hanna est étrange et différente. Un beau jour, elle disparait sans laisser de traces. Michaël est dévasté. En appelant la compagnie des tramways où elle travaille, il apprend qu'elle a démissionné alors qu'on venait de lui offrir une formation de conducteur.

Progressivement, Michaël parvient à oublier Hanna. Il termine le lycée et entre à l'université pour étudier le droit. Sept ans après la disparition de la jeune femme, dans le cadre d'un séminaire, un des professeurs de Michaël emmène plusieurs élèves à un procès où sont jugés des anciens officiers SS ayant travaillé dans des camps de concentration. Michaël y revoit Hanna : elle est sur le banc des accusés, avec quatre autres femmes. Le jeune homme ne ressent rien ; il est comme anesthésié.

Le juge interroge Hanna : on apprend qu'elle fut engagée chez les SS en 1943 comme gardienne et qu'elle travailla notamment à Auschwitz. Les deux principaux chefs d'accusation retenus contre elle concernent les sélections dans les camps et une nuit où il y eut un bombardement. Les SS et les surveillantes sont accusées d'avoir enfermé plusieurs centaines de détenues dans une église qui a pris feu sous les bombes. Parmi les déportées, seules une mère et sa fille ont survécu. Elles ont écrit un livre pour en témoigner.

Le président lit un rapport trouvé dans les archives SS rapportant les faits de la nuit du bombardement : les surveillantes ont délibérément enfermé les détenues dans l'église, bien qu'elles savaient qu'elles allaient mourir, afin d'éviter toute tentative de fuite. Les accusées réfutent les faits et accusent Hanna d'avoir écrit seule ce rapport mensonger. Le président demande qu'on vérifie si l'écriture d'Hanna coïncide avec celle du rapport. Hanna refuse de s'exécuter et avoue l'avoir écrit.