Knock de Jules Romains (Fiche de lecture)

Knock montre à Parpalaid ses premiers chiffres : en trois mois, il a multiplié par 30 le nombre de consultations. Il explique à Parpalaid qu'il facture en fonction du revenu des habitants. Parpalaid lui propose alors de récupérer le cabinet de Saint-Maurice en échange de sa nouvelle place à Lyon. Knock refuse, et pour convaincre Parpalaid, il demande aux villageois leur avis.

Parpalaid prend d'abord le diagnostic de Knock pour une plaisanterie, mais il s'effraie en constatant le sérieux de son confrère. La pièce s'achève sur les mots de Knock : " Pour ce qui est de votre état de santé, et des décisions qu'il comporte peut-être, c'est dans mon cabinet, cet après-midi, que nous en parlerons plus à loisir. "

Knock parait à l'acte I comme un homme de quarante ans qui vient tout juste d'achever sa thèse de médecine. Il a auparavant exercé sans titre et sans savoir, ayant appris les termes médicaux sur les notices " des boîtes de pilules " (p. 33). Il est confiant, voire arrogant, et s'embarrasse peu de la morale ou des intérêts d'autrui. C'est un opportuniste qui s'adapte aux situations et cherche à tirer profit des circonstances : il devient médecin par hasard, saisissant l'opportunité pour se faire un nom.

Il insiste pour être appelé " docteur " où qu'il exerce. Il se présente lui-même comme un docteur novateur, prêt à révolutionner la médecine par des méthodes " entièrement neuves " (p. 30) et expérimentales. Pour autant, Knock est moins docteur que commerçant. Il a d'ailleurs commencé sa vie professionnelle dans le négoce des cravates et des arachides. Lorsqu'il entreprend de soigner chaque habitant du canton, ce n'est pas dans le but d'éradiquer les maladies, mais pour en tirer le plus de bénéfices. Il interroge la Dame en noir et la Dame en violet sur leur situation sociale avant de les examiner et plus ses patients sont riches, plus les traitements qu'il donne sont couteux. C'est donc un homme qui aime le gain et le pouvoir.

Parpalaid est un docteur aux pratiques établies et conventionnelles : il incarne, face à Knock, la médecine vieillissante et démodée. Son succès dans le canton de Saint-Maurice, où il a exercé vingt-cinq ans, est assez réduit : le docteur compte peu de clients, tous occasionnels, et donne des remèdes " de quatre sous " (p. 55). Loin de se faire appeler

Avare et malhonnête, il cherche à duper Knock en lui revendant sa place qui ne vaut rien à prix d'or. C'est également un personnage comique dont le ridicule apparait à l'acte I : il est fou de sa vieille automobile et ne cesse d'en parler à Knock ou à ses patients, alors que la voiture est hors d'état de marche et ne réussit pas à démarrer seule.

Tous les villageois qui consultent pour des symptômes presque inexistants, une vague fatigue ou un chatouillement, sont ensuite longuement traités par Knock. Tous sont déclarés malades et deviennent des patients réguliers. Knock applique à Saint-Maurice son discours médical