La Route de Cormac McCarthy (Fiche de lecture)

Le père endure avec courage et habileté la situation pour son fils, né après le cataclysme. On apprend par des flashbacks que la mère de l'enfant s'est suicidée après lui avoir donné naissance. Au début, le père racontait à son fils des histoires ayant pour cadre le monde d'avant le cataclysme et dans lesquelles il tâchait d'exalter des valeurs de solidarité et d'humanisme. Mais à présent, " il n'y a plus de sujet de conversation " (p. 56).

Il fait froid et ils doivent traverser des montagnes pendant quatre jours. Ils n'ont presque plus rien à manger ; le père veut sacrifier sa nourriture à son enfant, mais " le petit " refuse. Ils croisent un homme en guenilles, foudroyé. L'enfant veut l'aider, rester avec lui, lui donner de la nourriture, mais le père refuse.

Alors qu'ils dorment dans une forêt, ils sont réveillés par le bruit d'un camion transportant un groupe d'hommes, peut-être des cannibales. Ils fuient et se cachent. Mais l'un des hommes les retrouve par hasard et s'empare du petit. Le père le tue, puis ils s'enfuient. Plus tard, le père tâche de retrouver le caddie qu'ils ont abandonné dans leur fuite. Celui-ci a été pillé. Le père et le fils sont plus démunis que jamais, sans couvertures, sans provisions.

Deux jours plus tard, ils atteignent une ville où ils perçoivent des signes de présence humaine. En dépit des risques, ils essaient en vain de trouver de quoi se nourrir dans la ville ravagée, puis dorment cachés dans une voiture, attendant le lendemain pour poursuivre leurs recherches. Le lendemain, l'enfant croit voir au loin un petit garçon et un chien. S'accrochant à cet espoir, il veut les retrouver. Mais le père décide de reprendre la route.

Sans avoir presque dormi ni mangé depuis cinq jours, ils arrivent dans une petite ville et s'introduisent dans une maison. Ils y trouvent des provisions et des couvertures en abondance. Mais ils découvrent, sous une trappe de la maison, des hommes, des femmes et des enfants enfermés qui implorent leur aide. Mais des cannibales arrivent ; le père et le fils s'enfuient et se cachent dans des fourrés.

Des jours après, alors que la mort se fait toujours plus menaçante, le père découvre une maison isolée non loin d'un village ; après l'avoir inspectée, il découvre par hasard une trappe dans le jardin, qui ouvre un abri anti-atomique. À l'intérieur, des vivres en abondance et des outils, autant de choses nécessaire à la survie. Ils y restent en paix plusieurs jours, comme dans un fragile foyer, et reprennent des forces.

Quand ils repartent, emportant avec eux des provisions, le père estime qu'ils sont à trois-cent kilomètres de la côte. Ils croisent un vagabond. Comme l'enfant insiste, ils lui donnent à manger, puis passent la nuit ensemble auprès du feu. Le père pose des questions au vieillard, mais celui-ci ne répond jamais. Il affirme que " Dieu n'existe pas et que nous sommes ses prophètes " (p. 152). Ils laissent donc le vieillard à son sort. Le père, qui toussait déjà au début du roman, crache maintenant du sang.