L'Espoir de Malraux (Fiche de lecture)

4 et 5. Tolède. Manuel, Le Négus, Hernandez et les autres miliciens reviennent sur la distribution des cigarettes. Une distinction entre " être " et " faire " se dégage. Les anarchistes semblent être du côté de " l'être " alors que les communistes sont plus à même de s'ancrer dans l'action (" faire ").

3 et 4. Champ d'aviation d'Alcala. Sous le feu de la défense antiaérienne allemande, les aviateurs reviennent sans pouvoir lâcher leurs bombes. Le pilote Leclerc est ramené ivre par des miliciens. Ã? son retour d'Albacete, Magnin renvoie Leclerc en France et dissout l'escadrille internationale dans l'aviation espagnole.

5. Sierra de Guadarrama. La brigade de Manuel progresse sur le front, mais des phalangistes infiltrés (membres d'un parti nationaliste d'extrême droite) abattent les chefs républicains par derrière. Ils sont arrêtés par le commissaire politique Gartner. L'avancée fasciste est maitrisée.

3. Front du Levant. L'escadrille de Magnin bombarde avec succès un champ d'aviation fasciste clandestin. Prise en chasse par l'ennemi, un de ses trois avions est abattu dans la montagne. Ã? Valdelinares, les aviateurs morts ou blessés sont escortés sous le regard plein de respect des paysans.

L'Espoir compte près d'une centaine de personnages qui apparaissent au cours des différents chapitres. Systématiquement engagés dans des dialogues ou dans des combats, ils sont très peu décrits. Dans ce roman polyphonique (à plusieurs voix), André Malraux refuse de s'attacher à la psychologie des personnages.

Ancien ingénieur du son dans les studios de Madrid, il devient membre du parti communiste. Au début du roman, il assiste Ramos, le secrétaire du Syndicats des cheminots. Jeune espagnol sensuel et attaché à un certain confort personnel, il prend peu à peu du galon et devient lieutenant-colonel de l'armée républicaine à la fin du livre.

Son difficile apprentissage du commandement révèle la nécessité absolue pour les républicains d'organiser leur armée. Son évolution est exemplaire et est comparée à la transformation de l'Espagne elle-même : " Le destin de ces hommes formés dans le combat est semblable à celui de Manuel et à celui de l'Espagne " (p. 384).