Le Grand Meaulnes de Alain Fournier (Fiche de lecture)

François Seurel, le narrateur, a 15 ans et vit à Sainte-Agathe dans les bâtiments de l'école où son père est professeur de Cours Supérieur et de Cours Moyen. Un dimanche de novembre, il voit arriver chez lui un garçon de 17 ans nommé Augustin Meaulnes, que sa mère a décidé de mettre en pension chez les Seurel. Rapidement, le nouveau venu est appelé le Grand Meaulnes par les élèves de la classe. Alors que François avait l'habitude de vivre ses après quatre heures dans la solitude, l'arrivée d'Augustin vient perturber sa quiétude et marque pour lui le début d'une vie nouvelle.

Un jour, voulant surprendre les élèves et M. Seurel, Meaulnes fait atteler une jument pour aller chercher à la gare de Vierzon les grands-parents de François, les Charpentiers, bien qu'un autre élève ait déjà été désigné pour cela. Augustin ne réapparait pas de la journée. Le soir même, un homme ramène à la famille Seurel la voiture sans conducteur. Quatre jours après sa disparition, Meaulnes est enfin de retour.

Le soir, Meaulnes fait les cent pas dans la mansarde qu'il partage avec François. Il désire repartir au plus vite là où il est allé, mais il ne sait comment faire. Dans ce but, il décide d'élaborer une carte qui lui permettra de retrouver son chemin. Alors qu'il n'est parvenu qu'à reconstituer la moitié de l'itinéraire, il presse François de partir avec lui, ce que le jeune garçon refuse, préférant attendre l'été, bien que très enthousiasmé par le projet. Le départ est remis à plus tard.

François raconte ensuite l'aventure qu'a vécue Meaulnes durant le temps où il était absent. Le jour de sa disparition, Augustin n'avait en vérité pas d'autre intention que de ramener les grands-parents Charpentier. Mais, ne connaissant pas le chemin, il s'était égaré. Après quelques péripéties au cours desquelles il avait perdu sa jument, il s'était retrouvé dans un domaine étrange et en fête, peuplé d'enfants qui semblaient faire la loi. Il y avait trouvé une chambre et s'y était endormi, épuisé. Avec des vêtements trouvés dans la chambre, Augustin s'était apprêté et avait participé à la cérémonie. Il y avait appris que les convives attendaient Frantz de Galais, le fils du château, qui était allé chercher à Bourges une jeune fille pour la ramener et l'épouser. Le lendemain, au cours d'une promenade organisée, il avait rencontré Yvonne de Galais, la soeur de Frantz, dont il était tombé amoureux. Le soir même, il avait retrouvé dans sa chambre le fameux Frantz qui lui avait expliqué que sa fiancée n'était pas venue et que la fête était finie. Sur le chemin de Sainte-Agathe, emmené par une voiture, Augustin avait entendu une détonation et aperçu un Pierrot déjà rencontré au cours de la fête, qui serrait contre lui un corps humain.

François reprend sa narration. Un soir, alors qu'il pense qu'Augustin a oublié le pays perdu, un évènement survient. Les deux garçons tombent dans une embuscade organisée par une bande menée par un garçon au visage bandé et se font voler la carte que Meaulnes avait établie pour retrouver le domaine mystérieux. Le lendemain à l'école, un bohémien a rejoint les cours. Il porte un bandeau. Lui aussi a participé à la fête étrange, après laquelle il a tenté de se suicider, ce qui explique son bandage. Il ne tarde pas à devenir l'ami de Meaulnes, après lui avoir rendu la carte complétée et lui avoir révélé qu'il connaissait la jeune fille à qui Augustin avait parlé au cours de la promenade ainsi que son adresse à Paris.

Le temps passe et Meaulnes décide de poursuivre ses études à Paris. Il s'en va, laissant Seurel seul. François devient alors l'ami de Boujardou, Delouches et Roy, des élèves qu'il considérait comme des ennemis auparavant. Il leur raconte l'aventure d'Augustin Meaulnes, ce qui lui vaudra des remords.

Après le départ du Grand Meaulnes, François n'a reçu que trois lettres de lui dans lesquelles Augustin raconte qu'à Paris une jeune fille lui a affirmé que jadis, dans la maison supposée d'Yvonne de Galais, un garçon disparu et une jeune fille mariée venaient passer leurs vacances. Meaulnes demande alors à François de tout oublier.