L'Enfer de Dante Alighieri (Fiche de lecture)

Dante est dans une forêt obscure et atteint le pied d'une colline illuminée, mais trois bêtes l'obligent à rebrousser chemin. Apparait alors Virgile, qui annonce au poète qu'il devra traverser l'Enfer pour sauver son âme et accéder à la vision de Dieu au Paradis. Il sera son guide dans cette épreuve.

Dante se demande pourquoi il traverse l'Enfer alors qu'il est vivant. Virgile lui explique que Béatrice (la femme aimée par Dante pendant sa jeunesse et à qui il vouera un amour éternel) l'a exhorté à venir le retirer du danger dans lequel il se trouvait. Dante se sent prêt à affronter son voyage.

Aux portes de l'Enfer, Dante découvre les esprits neutres et lâches, c'est-à-dire ceux qui ne vivaient que pour eux-mêmes et ceux qui n'ont jamais choisi leur camp. Ces âmes ne se trouvent pas véritablement aux Enfers car, de par leur péché même, l'Enfer, les jugeant indignes, ne veut pas d'eux. S'y trouvent donc les anges qui n'ont pas pris parti quand Lucifer s'est insurgé contre Dieu. Des guêpes et des mouches les harcèlent.

Réveillé par la foudre, Dante descend avec Virgile dans le premier cercle, les Limbes, où sont retenus les esprits vertueux qui n'ont pas été baptisés, et donc ceux qui vécurent avant l'ère chrétienne. Virgile en fait partie. Leur peine consiste à vivre dans le désir toujours insatisfait de voir Dieu.

Ce cercle est celui des luxurieux, de ceux qui ont succombé à la passion. Ils sont pris dans une tempête infernale. Dante voit des personnages antiques et contemporains, comme Francesca da Rimini, qui explique les circonstances de sa damnation. Dante, pris de pitié, s'évanouit à nouveau.

Les deux poètes voient venir Phlégyas et embarquent sur son bateau. Une fois le Styx traversé, ils se trouvent devant les murailles de la cité de Dité, protégée par des diables. Virgile échoue à les convaincre de les laisser passer et annonce l'approche de quelqu'un qui ouvrira les portes de la ville.

Virgile explique l'ordonnance des trois derniers cercles en faisant référence à L'Ethique d'Aristote qui distingue l'incontinence, la bestialité et la malice. Ainsi, dans le septième cercle, se trouvent les violents ; dans le huitième cercle, les fraudeurs, plus précisément ceux qui ont utilisé la fraude contre quelqu'un qui n'a pas accordé sa confiance ; dans le neuvième cercle, les fraudeurs qui ont utilisé la fraude contre quelqu'un qui a accordé sa confiance. À l'intérieur des murs de Dité, on trouve donc ceux qui ont fait preuve d'une volonté délibérée de commettre un péché, alors qu'à l'extérieur se trouvent ceux qui souffrent d'incontinence.