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Le capitalisme est-il en train de s'autodétruire ? |
Publié par :
Spreadfast
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Document sous licence CC : http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/. Cette fiche de lecture n'est pas un résumé fidèle de l'ouvrage. Elle met surtout en valeur les mécanismes essentiels qu'il décrit et qui nous permettent d'aller au-delà de ce simple constat : le capitalisme actuel n'a pas de projet et risque donc de ne pas avoir de futur. Ce présent document montre donc comment ces mécanismes, qui apparaissent comme purement techniques et inévitables, sont en fait directement liés à cette absence de futur.
Patrick Artus est diplômé de Polytechnique, de l'ENSAE, de Science Po... C'est un économiste qui a notamment travaillé à l'INSEE. Il est aujourd'hui directeur de la recherche et des études de la banque IXIS Corporate & Investment Bank, banque d'investissement du groupe Caisse d'Epargne. Il a écrit des livres d'économie " classiques ", mais développe également depuis la seconde moitié des années 90 des réflexions sur les errements de notre fonctionnement économique actuel.
Marie-Paul Virard est diplômée d'HEC Jeunes Filles et de Sciences Po. Elle est journaliste et fait aujourd'hui partie du magazine " Enjeux-Les Echos ", dont elle est rédactrice en chef. Ces quelques lignes biographiques annoncent le ton de l'ouvrage : il s'agit du point de vue de deux analystes qui connaissent bien le système, ne le conçoivent pas comme nécessairement mauvais mais s'inquiètent de certaines dérives actuelles.
La critique essentielle que fait cet ouvrage au capitalisme est en réalité relativement courante : le capitalisme court à sa perte parce qu'il est entré dans une logique court-termiste, qui non seulement crée des inégalités sociales de plus en plus intenables mais qui de plus, en ne permettant pas la mise en ?uvre de projets y compris industriels de moyen et de long termes, ne planifie pas l'avenir. On assiste donc à la mise en place d'un capitalisme sans projet qui cherche sans cesse à réaliser des profits plus importants, mais qui ne s'interroge pas sur l'objet du réinvestissement de ces profits.
Au-delà de ce simple constat, l'intérêt de cet ouvrage réside avant tout dans l'analyse de mécanismes nouveaux, dont certains apparaissent sans lien avec le phénomène décrit précédemment, mais qui pourtant l'alimentent et mettent en exergue les potentielles conséquences négatives à venir.
La pression à la baisse sur les salaires est aujourd'hui très forte. Les entreprises arguent en effet du fait qu'elles ne peuvent pas être compétitives si elles continuent à produire en France, où le coût horaire est trente fois supérieur au coût horaire en Chine. Elles déclarent ainsi préférer ne pas créer de nouveaux emplois voire en détruire en France pour aller produire dans des pays à faible coût de production.
En réalité, la principale conséquence de ces délocalisations est la pression qu'elles induisent sur les salaires : la potentialité d'une délocalisation facilite nettement les négociations salariales pour les employeurs, comme l'illustrent des accords comme celui de Siemens qui a obtenu un retour de 35 à 40 heures sans augmentation de salaire par menace de délocalisation en Hongrie.
Cette pression apparaît donc bénéfique pour les entreprises, puisqu'elle leur permet de réduire leurs coûts de production. Cependant, elle entraîne également une baisse du pouvoir d'achat de leurs employés et donc de leurs clients. Dans des économies comme celles des pays du Nord aujourd'hui, où la croissance est essentiellement tirée par la demande, cela peut poser des difficultés. Alors pourquoi ne pas essayer de ré augmenter les salaires ? Le risque d'inflation que cela pourrait générer n'est pas, a priori, l'obstacle majeur : l'inflation étant à un niveau très bas depuis plus d'une décennie, la marge de man?uvre est réelle. Les entreprises ne perçoivent en réalité pas forcément les apports bénéfiques d'une hausse de salaire. En effet, pour reprendre le raisonnement exposé ci-dessus, une remontée des salaires se répercute bien, en partie, sur la consommation -le reste étant épargné-, mais cette répercussion concerne essentiellement la consommation de produits importés. En effet, les Français utilisent principalement leurs surplus de revenu pour acheter des produits électroniques (ordinateurs, écrans plats, mobiles...) dont la production se fait pour l'essentiel dans les pays à bas coût de production.
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