Eco premier année droit

" Tout individu ne se préoccupe que de sa sécurité propre et de son gain propre et en faisant cela il sert son intérêt particulier et l'intérêt global. "

Personne ne doit s'occuper de quel biens produire, ni comment, ni pour qui. C'est la main invisible de l'économie qui doit s'occuper de cela.

Les biens produis sont finalement déterminés par le consommateur qui va exprimer sa préférence sur le marché.

Le consommateur en cherchant à maximiser sa consommation donne des indications aux producteurs sur les biens très demandés.

Toujours selon Smith, " comment produire ces biens " est déterminé par la concurrence entre les différents producteurs.

" Pour qui " est déterminé par le marché des services productifs puisque le citoyen est théoriquement libre d'exercer soit le métier de travailleur (salarié), soit celui de capitaliste (propriétaire des moyens de production). La rémunération est alors constatée par les salariés par le facteur travail et par les profits par le facteur capital.

Dans les systèmes collectivistes tels qu'ils existaient (aujourd'hui très peu subsistent : Hawaï...), les biens produis et leur quantité étaient fixé autoritairement par le plan ainsi que les techniques utilisées.

Le prix des produits, le niveau de la rémunération et les emplois attribués n'étaient pas libres.

Dans les faits, les économistes socialistes ont toujours privilégié le secteur des biens de production car ils voulaient rattraper les pays occidentaux et dans le secteur des biens de consommation, on a aussi privilégié les biens de consommation dits primaires, câ??est-à- de première nécessité au détriment des biens de consommation de luxe.

Dans le système des pays capitalistes " évolués ", l'Ã?tat intervient dans l'économie à travers trois fonctions désormais classiques qui ont été définies par l'économiste Richard Musgrave en 1959 :

- fonction de production de service non­metid. : L'éducation, fonction de production de biens (dans certains cas), l'Ã?tat participent au capital de " nombreuses " entreprises qui ont des biens sur le marché.

Cependant, dans l'évolution de ces 25 dernières années, l'Ã?tat se désengage des entreprises de production (par exemple : Airbus, navettes spatiales, Ariane...). Certaines raisons peuvent inciter l'Ã?tat à contrôler certains secteurs de production, on retrouve la notion d'indépendance nationale.

Par exemple dans le cas français, le gouvernement a développé une politique de long terme au niveau de l'énergie en favorisant l'énergie nucléaire, le but étant d'être indépendant des ressources pétrolières. Tout comme la notion de sécurité alimentaire : la politique agricole commune de l'Europe. Ces politiques vont se traduire par des mesures incitatives par exemple, dans le cas de l'énergie ­> crédits d'impôts si dépense dans la rénovation de son habitation avec de nouvelles énergies, la prime à la casse. Il existe tout un ensemble de politique incitative.

- fonction de régulation et stabilisation de l'activité économique. L'Ã?tat intervient afin d'assurer la plus grande croissance économique dans un conteste non­ inflationniste. Cette fonction est une fonction macroéconomique assurée principalement à travers des instruments de politique budgétaire et de politique monétaire.

C'est plus difficile de trouver des lois identiques à ce qu'on peut trouver en sciences dures. Problème : il n'y a jamais les mêmes conditions de répliquabilité en économie puisque le système économique est toujours en constante évolution. On peut reconnaitre quelques lois :

La réduction de production d'un bien si son prix baisse : valable que sur un marché de concurrence pure et parfaite.

. Deux monnaies concurrentes qui circulent, les personnes vont thésauriser (garder pour soi) la meilleures et faire circuler la mauvaise. Loi de Gresham : la mauvaise monnaie chasse la bonne. On a observé que si la valeur du $ baisse, le prix de l'or augmente. Les spéculateurs reportent leur spéculation sur l'or.

. Baisse des valeurs mobilières à revenus fixes (obligation) lorsque le taux général d'intérêt monte. Liaison mathématique qui explique cette évolution. Quand le taux d'intérêt augmente, le cours des obligations émises antérieurement diminue. En effet, les obligations nouvelles deviennent plus rentables que les anciennes de telle sorte que la valeur des obligations anciennes va s'ajouter jusqu'à ce que les taux de rendement soient équivalents.

L'existence de ces lois économiques est donc incontestable mais la condition de la concurrence étant souvent imparfaitement remplie dans le monde réel, elles nous renseignent de manière

+/­ approximative sur les conséquences de tels ou tels phénomènes, ou de telles ou telles mesures législatives qui peuvent être prises.

Dans les conditions parfaites du marché où la concurrence est parfaitement libre et ou les Hommes sont guidés par leurs intérêts personnels, l'économie pure selon Walras (1834­1910) permet de découvrir les lois en quelques sorte naturelles et nécessaires suivant lesquelles la production, la capitalisation, la circulation de la richesse sociale sont régies. Après avoir dégagé le concept d'économie pure, Léon Walras lui oppose deux autres formes d'économies :

- l'économie appliquée qui définit des règles d'utilité suivant lesquelles doit s'effectuer la production de richesse sociale. Cette économie recherche les moyens d'accroitre la richesse dans un pays par une organisation aussi bonne que possible.

- l'économie sociale qui s'applique à des études ayant pour objet la société humaine toute entière, c'est la recherche des lois morales qui devrait présider à la répartition de la richesse sociale. C'est l'économie qu'on juge pour la société. Quand on fait de l'économie pure, on est dans le domaine de la science. Si on construit une économie appliquée ou sociale on est dans le domaine de l'art. En effet, dans ce cadre, la connaissance économique ne peut pas être uniquement et intégralement.

On peut noter bien sûr que les économistes se réfèrent à des doctrines économiques câ??est à dire qu'ils peuvent appartenir à des écoles de pensée, à différentes écoles. Dans ce cadre, les économistes ont intégré un certain soubassement théorique de leurs écoles : on trouve souvent des avis différents selon les écoles sur un certain nombre de sujets. Il est clair que selon la doctrine à laquelle se réfèrent l'économiste, les politiques prônées ne sont pas forcément les mêmes.

Exemple : les relances keynésiennes menées sous Chirac en 1976 et la politique keynésienne menée en 1981 quand Pierre Mauroy était 1er ministre. En période de crise, il faut relancer la demande pour ajuster le PIB.

Pour Chirac, la politique est surtout orientée pour des investissements dans les entreprises alors que pour Mauroy, la politique est surtout orientée vers la consommation des ménages.

L'économie n'est pas une science qui s'est développée sans tenir compte des autres sciences. Elle entretient des rapports étroits avec les autres sciences sociales : rapport économie avec sociologie puisque les phénomènes sociaux ont une composante économique et plus précisément avec Marx (1818­1883) à travers la lutte des classes nous a fourni un exemple de groupes sociaux dont les comportements sont déterminés par des impératifs économiques.

L'économie et l'histoire : l'histoire permet en effet de comprendre les cadres sociaux et juridiques de l'activité économique. Douglas North : prix Nobel d'économie en 1993, il montre l'importance des structures juridiques. Enclosures dans la révolution industrielle qui s'est tout d'abord développé en Grande Bretagne : dans la société paysanne, certains paysans pouvaient faire pâturer les bêtes sur les terres collectives ensuite ils n'ont plus droit donc ils cherchent un autre moyen de subsistance et se dirigent vers l'industrie.

L'économie et la géographie : la géographie fourni à l'économie une meilleure connaissance des conditions physiques et naturelles de l'activité économique.

L'économie et le Droit : le Droit conditionne l'activité économique (exemple : droit de propriété). Rawls, un économiste, développe la notion de Justice sociale en particulier traduite par un accès équitable à tous au service publique. Garry Becker, prix Nobel d'économie en 1992, appartient à l'école de Chicago (libéraux) montre que les lois ont une influence sur un comportement de la microéconomie de l'individu. Le Droit influe sur le nombre de divorce (mariages selon les conditions économiques qui en découlaient).

L'économie et les sciences politiques : l'école du " public choice " avec James Buchanan a posé les bases contractuelles et constitutionnelles de la théorie des décisions économiques et politiques. Les interventions de l'Ã?tat ne sont pas le fait d'un individu dévoué au service public mais d'agents rationnels qui répondent à des demandes issues de groupes de pression. Ainsi cette école a montré que le développement du marchandage parlementaire (lobbing) aboutit à la croissance de l'Ã?tat et de ses dépenses pour satisfaire des minorités d'électeurs qui recherchent leurs intérêts personnels et non la maximisation de l'intérêt général. Du côté des fonctionnaires, il y a l'insatisfaction de voir leurs dotations budgétaires augmenter. Du côté des hommes politiques, on maximise ainsi la probabilité de réélection sans prendre en compte les conséquences globales des différentes mesures prises en faveur de tel ou tel groupe. Les interventions publiques sont sur un marché politique (selon cette école).