Se chauffer avec la crise du pétrole

Et s'il n'est pas d'actualité au sens médiatique du terme, il le deviendra à court terme. Crise qui naîtra de la contraction entre l'offre et la demande, et qui portera les prix à un niveau et peut-être aussi à une volatilité insoupçonnés.

Ce sera " la fin du pétrole bon marché " qui a marqué tout le XX° siècle, expression anticipatrice des évènements à venir, et qui a fait son chemin depuis une dizaine d'années.

Notre but dans ce dossier est de donner simplement des pistes concrètes pour s'adapter le moins mal possible au choc pétrolier à venir. On ne pourra donc pas nous reprocher de faire assaut de trop d'optimisme.

Et si cet ebook gratuit Se chauffer avec la crise du pétrole de transition-energie.com, s'adresse à l'infime minorité des gens qui envisagent de se préparer aux évènements, il est aussi destiné à l'immense majorité de ceux qui se feront piéger.

Il faut donc bien placer ce guide dans un contexte à venir, totalement inédit, où il s'agira de retrouver une certaine indépendance et autonomie face à la flambée du prix du pétrole, et aux défaillances des réseaux électriques permettant le chauffage qui ne manqueront pas de suivre.

Car le problème est surtout là : avoir l'habitude de toujours compter sur un système globalisé, éminemment complexe, dont le juste équilibre vacillera, et qui par là même nous mettra dans des situations particulièrement difficiles.

Quelques simples exemples parmi d'autres, permettront d'illustrer notre propos.

De la fameuse panne électrique du 4 novembre 2006 qui a plongé dans le noir des millions d'européens. Ce qui montre notre degré d'interdépendance entre pays, et de ce fait la fragilité de nos situations à l'échelle individuelle. Au risque de saturation et donc de panne qu'a connu le réseau électrique français au cours de l'hiver 2008-2009, lors des très grands froids de cette année.

En passant bien sûr par la conséquence d'une flambée du prix du baril sur les utilisateurs de fioul domestique.

Le produit étant très faiblement taxé par rapport à l'essence, l'augmentation du pétrole se répercutera quasi directement sur les consommateurs, bien plus que sur les automobilistes. Car l'essence étant très fortement imposée, la TIPP pourra constituer une variable d'ajustement, pour peu que le gouvernement accepte de jouer le jeu.

Ce qui veut dire que les utilisateurs se réfugieront sur les appareils de chauffage électrique (bain d'huile mobile), ce qui pèsera d'autant sur l'ensemble du système.

Et pour tous les occupants de maisons qui veulent passer de l'électrique, dépendant des réseaux collectifs, à un système autonome, avec par exemple un chauffage au bois, cela permettra d'autant de libérer de l'énergie pour les autres.

Afin de rester objectif, il faut tenir compte du paquet climat-énergie européen, qui fixe des objectifs d'économies d'énergie en 2020 à 20 %, et de production d'énergies renouvelables du même niveau, ce qui fait quand même 40 % si on associe les deux. Mais l'horizon est bien lointain, et la crise du pétrole arrivera bien avant.

Il faudrait aussi ajouter le programme du Grenelle de l'Environnement étalé sur la même période et dédié à la transformation de notre modèle énergétique.

Mais pour ce dernier volet, la très grande réserve que l'on peut néanmoins apporter est la capacité réelle à financer des investissements de ce niveau dans l'économie atrophiée qui prévaudra pendant le pic pétrolier (plafond historique de production) et au-delà.

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Et de toute façon, dans la mesure où ce n'est pas le Grenelle qui nous sauvera du choc économique mondial, ce dossier sur le chauffage se justifie pleinement.

Il s'agit donc dans ce dossier d'apporter des solutions très concrètes, spécifiques aux aléas qui ne manqueront pas de survenir, dans le contexte d'une crise d'un genre sans précédent dans l'Histoire.

Il ne s'agit pas de répondre à des questions sur l'installation de panneaux photovoltaïques, d'installer une pompe à chaleur, un plancher chauffant ou évoquer les problèmes de chauffage central à modifier. C'est l'affaire de techniciens spécialistes, ce que nous ne sommes pas, et vous trouverez tout un tas de sites sur ces sujets.

Nous allons donc plutôt nous concentrer sur une pièce, qui si elle s'appelait jusqu'à présent " pièce à vivre ", s'appellera peut-être demain " pièce de survie pour l'hiver".

Pour diminuer les coûts, on peut déjà diminuer le volume à chauffer. Et diminuer le volume à chauffer, c'est aussi réduire le nombre de pièces.

La finalité du DPE

Le but du diagnostic est aussi de proposer dans une deuxième partie du bilan, des recommandations très utiles pour chauffer mieux et moins cher.

Le DPE, réalisé par un professionnel certifié, va ainsi préconiser une série de mesures visant à améliorer l'efficacité énergétique du logement, en indiquant le coût des mesures à adopter (changer d'appareil par exemple) ou le prix de travaux de rénovation (isolation), les économies à terme, la rapidité du retour sur investissement, et les éventuels crédits d'impôts.

Il est vivement conseillé de faire appel à un expert vraiment indépendant qui n'a pas intérêt à vous proposer une solution plutôt qu'une autre.