Que sait-on du cancer ?

Publié par : EDP Sciences

Cet ouvrage représente la somme la plus complète, la plus synthétisée et la plus récente sur le cancer. Accessible à partir d'un niveau Bac. Qu'est ce que le cancer? Pourquoi le corps se dérègle-t-il? Comment les métastases envahissent le corps? Va-t-on pouvoir en guérir un jour? Le cancer fait peur. Chacun de nous sait qu'il a une chance sur deux ou trois de développer cette maladie liée à l'âge, à certains modes de vie, à quelques prédispositions. Empêcher une tumeur de grossir ou ralentir l'invasion du corps: les armes de la médecine semblent faibles face à une maladie de plus en plus complexe qu'on la connaît mieux. Car on la connaît! En termes clairs, sans aucune impasse, Que sait-on du cancer? présente aujourd'hui la synthèse la plus aboutie sur cette maladie et nous indique les facteurs qui favorisent son apparition, avec l'espoir qu'elle soit un jour vaincue.


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Un tel amalgame n'est cependant pas nouveau. Dès l'Antiquité en effet, le terme de cancer, comme celui de tumeur, a été utilisé pour décrire des grosseurs suspectes de certains organes, qui pouvaient certes correspondre à un réel processus cancéreux, mais aussi à de simples phénomènes physiologiques, voire de gonflements tels que les oedèmes, qui ne partagent nullement l'issue fatale du cancer. Des confusions de ce type ont d'ailleurs fortement contribué à maintenir la croyance en la curabilité du cancer au moyen, par exemple, de simples onguents ou même de massages ! Il est à noter que, de la même manière, de nombreuses maladies de peau mentionnées dans la Bible ont longtemps été dénommées " lèpre ", alors qu'elles n'avaient ni la gravité, ni la contagion de cette terrible maladie infectieuse.


La distinction entre tumeurs malignes et tumeurs bénignes nous vient du XIXe siècle, grâce à la généralisation du microscope à l'étude du monde du vivant. Le médecin (essentiellement chirurgien jusqu'à cette époque) accéda enfin à l'échelle de la cellule, ce qui lui permit de disposer de critères l'autorisant à différencier les différents types de tumeurs. Ces critères morphologiques, qui décrivent l'apparence de la cellule, ont contribué à mettre fin à bien des erreurs de diagnostics. Ils ont également permis de remettre en cause a posteriori les statistiques sur le nombre de cancers enregistrés (incidence* et mortalité*) au cours des siècles précédents.


Comment distingue-t-on alors les tumeurs bénignes des tumeurs malignes ? Les premières ont un aspect morphologique normal, c'est-à-dire qu'elles présentent sous le microscope une structure proche de celle de leur tissu* d'origine. Leur ablation ou exérèse*, qui peut être nécessaire en raison du volume qu'elles occupent, ou à cause de la compression qu'elles exercent sur des organes voisins, est toujours suivie de guérison. C'est le cas des fibromes de l'utérus et des polypes de l'intestin. Les tumeurs malignes ont, quant à elles, un aspect microscopique qui les différencie fondamentalement des tissus dont elles sont originaires. Elles se caractérisent généralement par une désorganisation de l'architecture du tissu dans lequel elles ont pris naissance. Les cellules cancéreuses qui les composent présentent souvent des anomalies de forme, de taille et de structure. De plus, elles ont progressivement acquis la capacité d'envahir les tissus environnants pour pouvoir ensuite métastaser, c'est-à-dire s'éloigner de leur site d'origine (la tumeur primaire) pour s'implanter dans d'autres tissus et former des tumeurs secondaires.


Depuis le XIXe siècle, la classification des tumeurs se fait ainsi suivant leur localisation et leur aspect morphologique, par observation microscopique. Elle s'appuie sur une terminologie bien particulière qui suit quelques règles et, bien évidemment, quelques exceptions comme toujours dans la langue française. D'une manière générale, le nom de la tumeur se compose d'une racine et d'un suffixe, parfois associé à un adjectif.


Par exemple, " adéno" désigne une tumeur glandulaire, " rhabdomyo" une tumeur musculaire striée. Quelques notions de langues latines ou grecques sont souvent les bienvenues ! Le suffixe " -ome " indique en général une tumeur simple, voire bénigne, comme le lipome qui résulte de la prolifération de cellules adipocytaires (du tissu adipeux c'est-à-dire de la graisse), sans aucune gravité. Cependant, le terme de mélanome désigne un des cancers les plus agressifs que l'on connaisse, qui atteint les mélanocytes (les cellules pigmentées de la peau). Certains termes sont réservés pour la classification des tumeurs en fonction de leur origine tissulaire. Le terme de " carcinome* " est ainsi strictement réservé aux tumeurs malignes d'origine épithéliale alors que le terme de


" sarcome " désigne les tumeurs malignes des tissus conjonctifs. On parle ainsi d'adénocarcinome du sein, pour un cancer qui a pris naissance dans les cellules épithéliales de la glande mammaire. Par ailleurs, un système de gradation des tumeurs, également basé sur des critères morphologiques, permet de décrire les différents stades de la maladie. Par exemple, on parle de grade I à grade IV dans le cas des gliomes (tumeurs cérébrales), où le grade IV désigne les tumeurs les plus agressives et de plus mauvais pronostic.



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Informations
Date :

05/12/2011


Langue :

Français


Pages :

210


Consultations :

5533


Note :
Format :

PDF / EPUB


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Résumé

Auteur : Delehedde Maryse


Editeur : EDP Sciences


Parution : 2006

ISBN : 9782759802173

Tags : Ebook sciences, ebook scientifique, cancer
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