![]() |
La voie lactée Ebook |
Publié par :
EDP Sciences
|
Notre connaissance de la Voie lactée a été profondément renouvelée depuis une dizaine d’années suite aux résultats du satellite astrométrique HIPPARCOS et aux grands relevés stellaires. Bien des concepts que l’on croyait bien établis se sont effondrés, pour être remplacés par d’autres qui vont dans le sens d’une plus grande complexité : en particulier, la mise en évidence des migrations radiales des étoiles vient brouiller l’image simpliste que l’on avait du disque galactique. Certains sujets ont fait d’énormes progrès, par exemple la physique du centre de la Voie lactée avec son trou noir massif, mais d’autres problèmes subsistent, comme la nature de la matière noire qui semble exister dans notre Galaxie. Cet ouvrage fait le point des connaissances actuelles sur la Voie lactée, présentées d’une manière aussi simple et didactique que possible. Les notions de base sont toujours rappelées, ce qui rend son accès possible aux lecteurs n’ayant pas de formation approfondie en astronomie. Cet ouvrage de base servira pour mieux comprendre les résultats attendus de Gaia, qui vont arriver dans quelques années après le lancement en 2013. Françoise Combes est astronome à l’Observatoire de Paris et membre de l’Académie des sciences. Son activité couvre une très grande partie des sujets abordés dans ce livre, avec une prédilection pour les simulations numériques. James Lequeux est astronome émérite à l’Observatoire de Paris. Ses principales spécialités sont le milieu interstellaire, la formation des étoiles et l’évolution des galaxies.
La bande lumineuse de la Voie lactée (aussi dénommée Galaxie), qui traverse le ciel en écharpe, a donné lieu à bien des mythes depuis la préhistoire. On y a vu par exemple la trace du lait échappe du sein d'Héra qui refusait de nourrir Héraclès, découvrant qu'il n'était pas son fils : d'ou son nom qui a survécu jusqu'à nos jours. Au Moyen Age, c'était le chemin de Saint-Jacques, censé orienter les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle. Claude Ptolémée (c.90?c.168) en a fait une description détaillée et précise, qui est longtemps restée insurpassée. Mais la véritable nature de la Voie lactée n'a été révélée qu'en 1610 par Galilée (1564?1642), qui, grâce à la lunette astronomique, a résolu sa lumière diffuse en nombreuses Etoiles. Il en dit : La Voie lactée n'est rien d'autre qu'un amas d'Etoiles innombrables. En fait, toutes les Etoiles que nous voyons dans le ciel appartiennent à la Voie lactée, et les seuls objets visibles à l'oeil nu qui ne lui appartiennent pas sont les deux Nuages de Magellan dans l'hémisphère austral, et la Galaxie d'Andromède dans l'hémisphère Nord.
Il faudra attendre un siècle et demi après Galilée pour voir apparaitre les premières idées sur la forme et les dimensions de la Voie lactée. Certes Thomas Wright (1711?1786), dans son ouvrage de 1750 An original Theory or new Hypothesis of the Universe, avait décrit la Voie lactée comme un système stellaire aplati a l'intérieur duquel nous nous trouvons, système qui ferait lui-même partie d'une immense coquille sphérique ; mais cela relevé plus d'une cosmogonie de type médiéval que d'une véritable réflexion scientifique. D'autres, comme Emanuel Swedenborg (1688?1772), Immanuel Kant (1727?1804) et Johann Heinrich Lambert (1728?1777), se limitent à des considérations du même ordre. Tous considèrent cependant que les étoiles de la Voie lactée doivent tourner autour d'un centre inconnu pour assurer la stabilité du système. Mais c'est à William Herschel (1738?1822) que l'on doit les premières études scientifiques sérieuses de la Galaxie.
Herschel sait que certaines étoiles ne sont pas réellement fixes dans le ciel, mais sont animées d'un mouvement propre (déplacement latéral). Edmond Halley (1656?1742) avait soupçonné en 1718 qu'Aldebaran, Sirius et Arcturus pourraient être dans ce cas, et Jacques Cassini (1677?1756) avait établi en 1738 le déplacement d'Arcturus de façon irréfutable. En 1783, Herschel, qui a lui-même fait de nouvelles observations, remarque que la douzaine de mouvements propres stellaires alors bien connus montrent un déplacement dans une direction privilégiée. Il en conclut que c'est en fait le Soleil qui se dirige dans la direction opposée, l'apex, vers la constellation d'Hercule : c'est le début des études sur la cinématique des étoiles. Cependant, la vitesse de déplacement du Soleil vers l'apex est alors inconnue (elle est en fait de l'ordre de 20 km/s).
The Large European Instruments developed for observing the Universe, from the Sun and planets to its must remote ruches, form...
La cosmologie concerne l'étude de l'Univers, de ses lois ainsi que des modèles qui permettent sa compréhension. La...
L'astronomie serait une discipline réservée aux spécialistes et à des gens qui ont la tête dans les étoiles. C'est faux !...
Un exposé de la Relativité Générale d'Einstein qui fut historiquement la première théorie relativiste de la gravitation...
Cet ouvrage présente une vue synthétique des propriétés de l'ensemble des objets du système solaire et fait une large...
Urbain Le Verrier, successeur de François Arago à l'Observatoire de Paris, a également droit à sa biographie par James...
Cet ouvrage collectif propose un ensemble de connaissances fondamentales en biologie animale, des structures moléculaires et...
Livre scientifique de base essentiel pour le chercheur et l'ingénieur, Physique des diélectriques fournit les fondements...
Les exercices corrigés proposés dans ce livre portent sur les thèmes suivants: -les propriétés atomiques et moléculaires...
The history of Physics in Europe is one of brilliance and the sun is still shining, indeed it is getting ever brighter,...
Exercices originaux accompagnés par leurs corrigés, cet ouvrage s'adresse principalement aux étudiants de licence de...
L'auteur a fait sienne cette universelle maxime chinoise : « j'entends et j'oublie (cours oral) je vois et je retiens (étude...
Aucun commentaire pour cette publication |