Variable conjoncturelle

1. Définition des composantes

On a coutume de distinguer trois composantes principales dans une série chronologique :

* Le mouvement extra - saisonnier ou encore mouvement conjoncturel correspond à l'évolution fondamentale à laquelle viennent se superposer les autres composantes.

On décompose parfois le mouvement conjoncturel en deux éléments : le trend ou la tendance séculaire à long terme et le cycle, mouvement oscillatoire d'amplitude et de périodicité variables, la périodicité étant supérieure à l'année. On ne cherchera pas dans la suite à dissocier ces deux éléments ;

* Les variables saisonnières sont des fluctuations périodiques s'inscrivant dans le cadre de l'année et qui se reproduisent de façon plus ou moins identique à l'autre ;

* Les variables résiduelles ou accidentelles sont des fluctuations irrégulières et imprévisibles, supposées en général de faible amplitude, qui traduisent l'effet de facteurs perturbateurs non permanents.

La conjoncture est liée aux cycles économiques, et ses durées types des changements conjoncturels vont de quelques mois à quelques années.

La conjoncture est étudiée au niveau d'un pays, d'une région, ou, à un niveau plus fin, au niveau d'un secteur économique particulier. On peut parler alors de la conjoncture économique d'une entreprise.

Le gouvernement et la banque centrale d'un pays tente généralement de limiter l'influence néfaste des trop grandes variations de conjoncture économique sur l'activité économique au moyen de politiques conjoncturelles.

Peu satisfait par cette explication, Joseph Schumpeter propose une autre théorie pour expliquer l'alternance des phases A et B. Il relie les fluctuations de l'économie à l'apparition d'innovations majeures qui surviennent par " grappes " donc au progrès technique. Ainsi, selon lui, la phase A correspond à la période de diffusion et d'amortissement des nouvelles innovations. Durant cette période, la demande de biens est forte, ce qui permet une augmentation générale de la production et assure donc la croissance économique. Peu à peu, lorsque les agents économiques sont équipés en nouveaux produits, la demande baisse, alors que la concurrence entre les entreprises est de plus en plus rude. On parvient alors au point de retournement du cycle. La phase B correspond à l'élimination des stocks, à la fermeture des entreprises et des filières les moins rentables ce que Schumpeter appelle le phénomène de " destruction créatrice " et à la préparation d'une nouvelle vague d'innovations.